Le 25 novembre sera la journée du Thanksgiving aux Etats-Unis, où les festivités iront bon train… et ce sera aussi la « journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes ». Soit.
Ce genre de journées empêcheront-elles ces violences?
J’en doute…
On a décidé de mettre en place cette journée. Soit. Mais pourquoi pas aussi une journée de violence faite aux hommes? Car nous vivons dans un monde misogyne qui voit la femme comme le sexe faible. De telles journées, si elles n’ont pas leur symétrique exact, ne font que donner de la femme une image de faiblesse et ne servent pas sa cause.
Pourtant; quelques statistiques (extraites de mon avant-propos sur un futur collectif féminin à paraitre chez JDH EDITIONS), sont éloquentes et devraient être largement médiatisées :
Entre 2011 et 2018, chaque année, 28 % des personnes de 18 à 75 ans disant avoir été maltraités par leurs conjoints étaient des hommes. Parmi eux, 75 000 déclaraient avoir subi des attaques physiques, 4 000 des atteintes sexuelles et 3 000, les deux (source : délégation aux victimes, rapport d’enquête « cadre de vie et sécurité », 2019).
Les chiffres des Etats-Unis sont encore plus stupéfiants. Une étude publiée dans l’American Journal of Public Health, à propos des violences domestiques et portant sur 11 370 sujets montre que quand il s’agit de relations de couple violentes sans réciprocité, dans 70 % des cas ce sont les femmes qui sont les agresseurs. De plus, toutes les études sur le sujet montrent que de nombreux hommes victimes de violence physique dans leur couple ne le déclarent pas. Car l’image de la masculinité s’accommode mal de cette faiblesse.
Un livre qui fera l’effet d’une bombe est à paraitre en 2022 chez JDH EDITIONS…
En attendant JDH EDITIONS sera bien sur solidaire à 100% de cette journée du 25 novembre.
Jean-David Haddad