Éditeur un jour, auteur toujours.

Éditeur un jour, auteur toujours.

Une fois n’est pas coutume et personne ne me doit d’argent, et je n’attends rien, je vais faire le panégyrique et l’actualité littéraire de notre éditeur, parce qu’il ne le fera pas lui-même d’une part, et parce que c’est utile à la maison d’autre part. Jean David Haddad, président de JDH éditions, est un auteur éclectique et inclassable, comme il se définit lui-même et comme quelques-uns de son entourage proche se plaisent à le dire. Et ces qualificatifs ne s’appliquent pas seulement au domaine littéraire. Professeur agrégé d’économie et de sciences sociales de formation, et bien qu’ayant renoncé en cours de route à des études de pharmacies, s’il demeure hypocondriaque de nature, il n’en exerce pas moins le sacerdoce d’enseignant encore aujourd’hui. Bien que connu pour ses recommandations boursières, il insiste sur le fait et dans la conversation qu’il est autant sociologue qu’économiste, car il déteste être rangé dans une case, même si elle fait 120 m2 et qu’elle a vue sur la tour Eiffel ou l’Annapurna. Depuis 2021, parallèlement à ses publications propres, il se met régulièrement à préfacer des œuvres classiques du 20e siècle, et le propose à ses auteurs,  estimant que tout auteur est digne de préfacer un autre auteur, de quelque époque que ce soit, du moment qu’il aime l’œuvre et qu’il fait preuve de sincérité. Ce sont ces mots.

Lui-même auteur d’une trentaine de livres, y compris dans  de grandes maisons (que nous essayons de rattraper au triple galop), ses dernières publications, toutes chez JDH, sa propre maison d’édition, relèvent de différents domaines. Jugez-en plutôt :

  • Juin 2020 : parution du livre à succès « Face au monde d’après », un essai à la fois économique, philosophique et sociétal qui se vend toujours bien, et qui tente dans son propos d’anticiper le monde des années 2020/2030. ( sans virus au pouvoir). Un monde avec plus de contrôle social, moins de liberté, plus de financiarisation, et il y donne des pistes pour y faire face et pour guider ses enfants dans ces nouvelles normes, qui malheureusement nous tomberons dessus avant la retraite. Napoléon en est témoin.
  • Mai 2021 : C’est « écrire un livre à succès », qui sort. Un livre sur le monde du livre, sur les techniques pour réussir un livre, pour le faire connaître, en s’appuyant sur des exemples précis de JDH éditions et d’ailleurs. Livre que nos auteurs devraient tous se procurer, je dis ça, je ne dis rien. Mais j’ai les noms…
  • Juin 2021 : préface de « 1984 » de George Orwell. Une préface qui met en perspective l’œuvre du maître de la dystopie, revenue à la mode depuis 2 ans, face à ce que nous vivons actuellement. Traduit par notre indispensable Clémentine Vacherie, et illustré prochainement par votre serviteur dans sa version « luxe ». Orwell est une passion avouée du bonhomme. Avec ou sans cigare.
  • Janvier 2022 : préface de « La crise du monde moderne » de René Guenon. Il sort alors de sa zone de confort pour aller sur la spiritualité, et, à l’instar de sa préface de « 1984 », il met en perspective l’œuvre de Guenon par rapport à la crise morale et philosophique du monde actuel. D’autres parutions de René Guénon suivront.

Maintenant, intéressons-nous aux « À paraître prochainement » (dans les 3 mois qui suivent, en clair et sans décodeur) :

  • Un livre sur l’inflation. Il indique ne plus avoir vraiment envie d’écrire des livres sur la bourse, car il estime «avoir fait le tour du sujet tandis que sur l’économie, il a beaucoup de choses à dire et à révéler ». Conforté par le succès de son best-seller « l’économie? Rien de plus simple », paru en 2018, devenu un classique pour comprendre l’économie, il va maintenant s’attaquer à l’inflation, énorme enjeu économique du moment sur lequel aucun livre en français n’a été publié.
  • Une participation en tant que co-auteur à un collectif purement féminin, qu’il a dirigé. Et sans changer de sexe ! Un exploit. Il ne souhaite pas encore dévoiler le titre, mais indique que ce livre, qui ouvre la porte à un nouveau féminisme moins vindicatif vis-à-vis des hommes et plus assumé, plus combatif, sera un énorme pavé dans la mare de la bien-pensance actuelle. Vous pourrez le dénoncer aux chiennes de garde, dès sa sortie.
  • Une co-écriture d’un livre à la fois économique, historique et littéraire ( j’ai souffert !) d’un livre sur les grands patrons français, avec l’inégalable Benoist Rousseau en « Guest star. »
  • Une préface sur JM Keynes, l’économiste le plus connu du 20e siècle.
  • Une préface de l’Ecclésiaste, le texte de l’Ancien Testament qu’il trouve le plus attachant, poursuivant ainsi sa volonté d’écrire sur la spiritualité. J’ai également fait l’illustration de couverture et j’en profite pour dénoncer les cadences infernales auxquelles je suis soumis.
  • Une préface de « La machine à explorer le temps » de HG Wells, pour concilier à la fois l’histoire, l’anticipation et l’ésotérisme et pareil pour moi. Quand je vous le dis !

Et en projets : la réédition de son roman paru en 2000, « Pacifica », alors que tout le monde commence à parler du Metaverse et que justement, ce roman se passe dans ces mondes virtuels qui ont des implications dans le monde réel. Stephen, si tu me lis, passe le bonjour à Georges. S’en suit dans ses cartons un  livre sur les sujets tabous de l’économie et un roman, très particulier, étrange, dérangeant, spécial et j’en passe et des meilleurs qui sera probablement publié sous pseudonyme…

Voilà, voilà…

Yoann Laurent-Rouault, directeur littéraire.