La redevance permanente.

Selon une étude de l’OCDE, le taux de prélèvements obligatoires est resté stable entre 2017 et 2018 à 46%. La France reste, devant le Danemark, le pays où la pression fiscale est la plus forte. Ce qui représente plus de 45% du produit intérieur brut du pays ! Et ce qui  fait de la république macroniste la championne du monde de la discipline.

Alors oui, monsieur le président, vous pouvez bien envoyer un courrier au français qui annonce fièrement la suppression de la redevance télévisuelle. Vous pourriez même arrêter, puisque vous êtes lancé, de pénaliser, par toutes ces ponctions  sociales et fiscales qui tournent au vampirisement, la classe moyenne souvent représentative des PME et PMI du pays. Quand, évidemment, les dirigeants d’entreprises et autres artisans ne se retrouvent pas contraints de mettre la clé sous la porte à cause des redressements fiscaux et autres Urssaf… et bien sûr, quand vous ne fermez pas le pays à double tour.  Après tout, c’est vrai, de prime abord, vous ne pouvez pas comprendre l’écoeurement que vous générez, vous n’êtes que fonctionnaire…vous n’avez pas misé votre vie et celle de votre famille sur votre activité. Les résidences de la république sont confortables et la pension de « retraite » aussi. Pourquoi cela vous concernerait-il, tant que la prise de la Bastille ne se rejoue pas sous vos fenêtres ?

C’est bien connu, les petits patrons sont des exploiteurs et le taux de chômage dépend d’eux, comme les avantages sociaux et les salaires. Ce n’est donc pas de votre faute, s’il y a tant de gens qui sont restés assis sur le trottoir ces 6 dernières années. Les Français sont de grands enfants, incapables de prendre leurs destins en main… pas même capable de traverser la rue pour trouver du travail.  Votre tâche ne doit pas être facile. Éduquer tout ce petit monde du haut de votre quarantaine… quel sacerdoce !

À vous entendre et à vous lire, et ce qui va suivre est également valable pour votre gouvernement, vous réparez tout, réformez tout, et grâce à votre action conjointe, le pays va mieux et les gens y sont heureux. Surtout depuis qu’ils sont exonérés de redevance télé. Et puis vous avez sauvé l’Europe de la guerre et l’humanité de la grippe.

Seulement, quand on y regarde de près, et nous sommes quelques millions à le penser, c’est vous, vos actions et votre politique totalitaire qui avez créé ces problèmes sur le territoire. Et il est encore trop tôt pour en mesurer les dégâts.

 

Alors, monsieur le président, puisque c’est vous personnellement qui nous adressez cette lettre, mais aux frais du contribuable et au détriment de l’écologie, car cela concerne quelques millions de Français, donc quelques millions de lettres encrées et imprimées, mises sous enveloppes et expédiées, laissez-moi vous dire que votre missive a immédiatement rejoint le bac de recyclage. Ceci au bout de quelques secondes et sans en finir la lecture. Votre titre et votre nom suffisent à me faire renoncer à toutes implications.

Parce que j’ai compris en tant que français cotisant et imposé en permanence, que je travaille non pour moi et ma famille , mais pour l’état et aussi pour nourrir vos ambitions personnelles.

J’ai vu, à la mort de mes proches, que l’état se servait copieusement sur un patrimoine transmis et qui était pourtant le fruit de vies de travail, et qui du temps de leurs  vivants, a  largement été imposé par vos prédécesseurs et par vous en particulier.

J’ai  compris aussi que je ne disposais pas du droit d’éduquer mes enfants comme je le souhaite, au nom de la sacro-sainte préservation de la pensée unique dont vous êtes le chantre.

J’ai vu que des lycéens, dans différents établissements pilotes du pays, doivent étudier vos discours communément,  toutes sections confondues, en présence de professeurs obligés à la tache par leurs proviseurs. Ce qui n’est pas sans rappeler dans la démarche quelques sombres années du pays, notamment celle concernant un régime au nom gazeux.

On ne peut pas lutter.  Élèves, parents et professeurs sont otages de vos administrations zélées.

J’ai aussi compris que le mot république n’est pas forcément synonyme de démocratie, et je vous en remercie, c’est grâce à vous.

Alors, pour toutes ces raisons, et bien d’autres encore, et puisque nous sommes taxés, matraqués, imposés, directement ou indirectement de la naissance à la mort et même dans l’au-delà, je vous laisse deviner ce que je pense de votre lettre,  mon cher concitoyen.

Pardon : Monsieur le président de la République.

Il est vrai que c’est très différent.

Y.L.R