Le saviez-vous, avant  » Le chant des Brisants », il y avait « La Pluie Soleil »

Bonjour,

 

J’ai publié mon premier roman très tard, ma carrière militaire était terminée.

Lorsque j’étais directeur d’agence immobilière, j’avais pris un nom de plume : Alain Badirac. Puis, un jour j’ai décidé d’offrir un de mes romans dédicacé à tous mes collaborateurs (une bonne vingtaine). Aujourd’hui, des anciens collaborateurs, des anciens prestataires de service, et des anciens clients me lisent.

C’est à cette époque que j’ai écrit : « La pluie soleil » roman que vous ne trouverez plus. Bien plus tard j’ai proposé une suite qui se déroulait dix ans plus tard. C’est ainsi que j’ai proposé : « Le chant des Brisants », premier roman de la collection Magnitudes. Il n’est pas nécessaire de lire le premier pour lire le second.

Aujourd’hui, je vous propose la première rencontre d’Arnaud et de Claire Stevens, premières pages de « La pluie soleil ».

 

« Soudainement, dans la lumière diffuse de projecteurs fatigués, elle paraît. Elle avance, lumineuse, gracieuse et déterminée. Elle balaye de son sourire les boutiques étincelantes et les groupes qui se pressent. Elle promène ses yeux rieurs sur une grappe de voyageurs impatients. Elle ne marche pas, elle effleure le sol. Ses bras dansent, en cadence, libre et sans contrainte. Les visages se retournent prestement sur son passage. Un léger murmure d’admiration accompagne ses pas. Même, les policiers de l’air et des frontières, aux yeux inexpressifs, aux attitudes moroses, semblent revivre. Ils la suivent de leurs regards habituellement inquisiteurs. Ils paraissent plus humains.

Vêtue d’un pantalon ample et noir, d’un pull blanc aux mailles très fines, elle est d’une élégance rare. Aucune des femmes présentes ne peut à cet instant rivaliser avec cette apparition, qui paralyse les hommes jalonnant sa route. L’ambre scintille sous ses oreilles, sur sa poitrine, autour de ses poignets, le long de ses doigts. Une longue écharpe mauve flotte derrière elle, comme ces voiles qui entourent les épaules d’une statue antique. Arnaud se redresse.

Il ose la fixer dans les yeux, grisé par l’ambiance de l’antichambre des départs. Elle soutient son regard, et sans ralentir, lui adresse un clin d’œil. Sa bouche, ses dents, ses lèvres ont été dessinées pour sourire. Quelques petites rides, fines et légères, bordent ses yeux. Elles courent le long de ses joues. Elles soulignent l’expérience, la connaissance de la vie. Elles rassurent. L’inconnue disparaît vers les salons de la classe affaire, et les conversations un instant suspendues, reprennent. Arnaud ne bouge pas. Il examine ses plus proches voisins, effrayé par son audace. Il est paralysé, terrassé par une flamme chatoyante, par un battement de cil.

« Je dois rêver. Seuls les songes peuvent être aussi beaux. La plus belle des femmes, Hélène, a dû quitter exceptionnellement l’île Blanche, en s’évadant de la mer noire. La déesse aux multiples prétendants vient de traverser un troupeau d’humains, qui croit pouvoir emprunter l’itinéraire des étoiles. »

Il songe à la reproduction du tableau de Jacques-Louis David représentant « Les amours de Pâris et Hélène » qu’il avait, jadis, affiché dans sa chambre. »

 

Venez donc découvrir « Le chant des Brisants » :

Le chant des brisants