Touriste en région Parisienne.

Bonjour,

 

Vous pensez, sans doute, que l’auteur a beaucoup d’imagination.

Détrompez-vous, même si vous refusez de l’admettre, j’ai pu voir de telles situations en région parisienne.

Scandaleux, direz-vous ?

Auriez-vous raison ? alors, indignez-vous et lisez-moi pour hurler plus fort, pour donner envie à vos amis, vos voisins, de me lire.

Tout dans ce roman est étroitement lié au monde réel, à celui d’un passé assez récent.

 

« Une demi-heure s’écoula. Des bandes se ressemblaient sur les trottoirs. Elles partageaient les mêmes uniformes, des survêtements de marque. Recroquevillé sur une borne sale, Ronan s’était affaissé comme s’il était harassé de fatigue. Un axe routier bordait l’immeuble. Il repéra l’endroit, près du feu routier, où sa veste en cuir avait été volée. Un flot continu de véhicules se dirigeait vers la capitale. Il s’immobilisait régulièrement.

Un moteur rugissait. Ronan se redressa pour distinguer une grosse pierre prolongeant un bras tatoué. La vitre d’une voiture explosait. Ronan vit une femme qui se couchait sur son volant. Déjà, la main avait lâché la pierre pour se saisir d’un sac. La capuche se déplaça sur trente mètres. Elle s’immobilisa pour se fondre dans un groupe aux tenues identiques. Ronan ne pouvait plus identifier l’auteur du larcin. Le feu était redevenu vert. Un concert de klaxons obligea la conductrice à se redresser et à poursuivre sa route. La scène n’avait duré que le temps d’un souffle. Dans l’agitation ambiante, elle ne semblait pas choquer. Elle s’inscrivait dans une allée de vie où tout n’était que tourbillon et violence. Il songea, un temps, qu’il avait pu rêvasser les yeux ouverts. Mais le manège se répéta. Un gamin dégingandé s’était avancé. Il enfonça sa casquette. Sur son menton flottait un foulard noir et blanc. En saisissant une courte barre de fer, il renouvela le scénario précédent. La vitre située côté passager d’une Porsche explosait sous le coup brutal. La conductrice était seule. Elle s’affola en poussant des cris aigus que personne ne semblait entendre. Elle posa ses mains sur son visage. L’intrus ouvrit la porte arrière pour s’emparer de deux sacoches. Un seul coup de pied pour refermer la portière suivit un geste obscène. La conductrice criait inutilement. Le délinquant retourna sur ses pas. Il afficha un sourire méprisant, en saisissant sa victime par les cheveux. Il l’embrassa longuement sur la bouche. Suffoquée, elle ne put que le regarder s’éloigner sans courir, avec cette démarche si caractéristique sur ces trottoirs. Rien ne laissait présager dans son attitude le vol qu’il venait de commettre. Une indifférence totale serpentait sur les visages inexpressifs des autres conducteurs. » Extrait des larmes du désert.