De jeudi 3 décembre à dimanche 6 décembre, Thomas Andrieu va dédicacer en ligne « 2021, Prémices de l’effondrement ».
Une petite interview menée par votre éditeur.
JDH : Bonjour Thomas. Quand j’ai reçu un texte sur les cycles économiques de la part d’un garçon de 16 ans j’ai été sidéré. Surtout quand je vois le niveau des élèves et leur absence d’intérêt pour l’économie. Comment est venue cette passion et depuis quand ?
Thomas : Bonjour ! Merci de m’accorder cette interview. Pour mémoire, j’ai lu mon premier livre à 12 ans. J’ai très certainement toujours été de ceux qui, inconsciemment, pensent que l’éducation est trop conformiste. Très tôt, j’ai regardé ailleurs… Surtout aux sciences. Parmi toutes ces sciences, une me fascinait plus que les autres : l’économie. L’économie touche directement à ce qui détermine l’ensemble de nos conditions d’existence humaines (passées, actuelles, et futures). Et enfin, ce pour quoi j’éprouve un immense intérêt pour cette science, c’est pour sa complexité. On dit souvent que l’économie n’est pas une science exacte. Permettez moi au moins d’écrire qu’elle n’est pas non plus une science inexacte. De lectures en lectures, de travaux en travaux, de réflexions en réflexions, j’ai voulu présenter une première approche de ma vision de l’économie ; qui en était encore au stade embryonnaire.
JDH : Penses-tu que les cycles sont un instrument fiable de prévision ?
Thomas : Les cycles sont moralement ignorés, instinctivement mystifiés (questions implicites d’existence), et idéologiquement reniés… De son côté, l’économie n’a qu’une petite littérature approximative des cycles. Pour citer les principaux : William S.Jevons, Wesley C.Mitchell, Jacob v.Gelderen, Salomon d.Wolff, Kondratiev, Schumpeter, Gann… Vous reconnaissez sûrement quelques rares noms, et même des noms que l’on retrouve dans l’analyse technique financière. Alors évidement, avec ce peu, on ne fait pas grand-chose de nos jours ! La conception que j’ai approfondie des cycles jusqu’ici permet d’accéder à une prévision dynamique des évènements (et non linéaire, comme c’est le cas chez 80% des économistes ou des analystes). Étant réellement passionné par la finance, si l’on applique ces principes comme le ferait un Quant amateur dans la finance, on peut obtenir une fiabilité de prévision qui tourne souvent autour des 75% à 90%. Et plus on travaille sur la précision cyclique, plus cette fiabilité augmente.
Ceux qui sont abonnés à ma newsletter depuis avril pourront en attester. Par exemple, à l’époque, j’avais envoyé un perfectionnement de mes indicateurs cycliques de prévision en bourse. Depuis, sur 34 positions, plus de 80% de positions gagnantes. On peut appliquer ces indicateurs à la finance, à l’économie, à simplement toutes les logiques dynamiques de cet univers. Plus que prévoir, les cycles permettent de comprendre, simplement car ils permettent de voir de nouvelles choses.
Les cycles, j’ai décidé d’en faire l’innovation d’une vie, au nom de l’anticipation humaine et de ma compréhension très personnelle des marchés et de l’économie. J’en dirai plus dans un important ouvrage théorique d’ici quelques années quand sera très certainement lancé un programme d’automatisation de ces indicateurs cycliques.
JDH : Ton livre, publié avant la crise du covid, fait un beau parcours. Qu’est-ce que ce livre t’a personnellement apporté ?
Thomas : Sans aucun doute, des rencontres fabuleuses ! On le dit souvent, et je le confirme, écrire un livre ; ce sont des rencontres extraordinaires ! Et bien au-delà de cela, ce livre m’a permis de me lancer dans le partage de ma passion à des milliers de personnes (interviews, articles, etc…). Je vis ma passion à 200% avec des personnes qui me comprennent (ou qui cherchent à me comprendre), avec des soutiens de poids et bien sûr parfois de rares critiques que j’accueille toujours avec constructivité. Ce livre, c’est bien plus que du papier, c’est un moyen de progresser bien plus vite que 99% de mes confrères dans ma réflexion sur le monde, mon expérience, mes relations… Bref, un moyen de progresser plus vite dans ma vie tout simplement ; et de la vivre à 300%. Et pour être sincère, à ce seul titre, j’ai une éternelle reconnaissance envers JDH Éditions.
JDH : Merci! Oui un livre est plus qu’un papier, un livre est un média! Je le dis toujours, moi, homme de médias, passionné par les médias. Tu nous disais donc il y a un an que 2021 seraient les prémices de l’effondrement ? N’est-ce pas plutôt 2020 compte tenu de ce qui s’est passé ?
Thomas : Effectivement, certains pourraient légitimement se poser la question. Ce livre est intitulé « 2021, Prémices de l’effondrement » car je parle d’effondrement de l’équilibre économique actuel, pas de l’économie. Changement (effondrement) de l’équilibre économique actuel qui se fera progressivement à partir de 2021. C’est structurellement cyclique ! Et même cette crise aura respecté une cyclicité parfaite avec le recul[1]. Je n’ai pas boule de cristal. Les régularités complexes permettent de prévoir précisément dans le temps, pas dans l’espace. Ce que j’énonce dans ce livre, écrit en 2019, c’est que 2021 devrait être marqué par un fort risque budgétaire qui parachèverait 40 ans d’État Providence. Dit autrement, la récession à laquelle nous devions nous attendre allait engendrer une décennie de tensions pour l’Europe, suivi des États-Unis post 2030s, et, in fine, de l’économie et de la civilisation telle que nous la connaissons dans ses idéologies et son organisation. Jusqu’ici, tout se confirme.
Par ailleurs, avec le recul, on se rend bien compte les tensions budgétaires n’auront pas été présentes sur 2020. C’est un risque propre à l’année prochaine (année de reprise) qui sera indubitablement l’ouverture vers un nouveau monde politique, idéologique et social que je décris. Monde qui germait des dynamiques cycliques antérieures. Alors oui, 2021 sera bien le début de l’effondrement de la société telle que nous la connaissons (mais pas l’effondrement, et j’insiste, de la société elle-même).
[1] « Dans un premier temps, le marché boursier corrige fortement et dans un deuxième temps, une fois que la défiance envers le secteur public est totale, les capitaux se ruent vers les actifs privés et le marché boursier remonte fortement. […] Sur la question de l’intensité de la crise à venir […] Soit le piège pour les Banques centrales sera total, sinon le système arrive plus ou moins à tenir, à maintenir la confiance, à contenir l’effet de surprise, et probablement à gonfler un peu plus la dette. […] » – Page 312/313 –
JDH : Mon cher jeune auteur, toujours le plus jeune de la maison, un grand merci!
Interview menée et rédigée par Jean-David Haddad pour JDH EDITIONS
→ LIVRE DE THOMAS DEDICACÉ EN VENTE ICI ←
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