Description
Léo Maizeret, député UDF élu par hasard en mai 1981, disparaît dans la nuit du 12-13 juillet 1982 dans le vol Paris-Miami pour réapparaître en juillet 2018. Pour le commun des mortels, il s’est écoulé 36 ans mais pour lui qui a côtoyé l’immortalité, seulement un mois. Un mois durant lequel il a été confronté à la subtile mécanique de l’univers, du temps dans l’espace et de l’homme face à son destin. Coupable de légèreté et d’inconstance, il est entraîné dans cette forme de rédemption initiatique qui s’avère être une mission divine. Pour orchestrer le ballet de cette âme en déroute, Bermude, féminité et grâce incarnées, lui fera vivre un amour éternel, une ivresse dévastatrice, impossible à imaginer même dans les rêves les plus fous.
Didier Michel signe ici un roman exceptionnel, amoureux et frissonnant. Quelle étrange histoire, où l’amour et la politique, les époques et les intrigues se mêlent ! Pour votre plaisir. Car l’écriture est jubilatoire, comme l’extraordinaire capacité de l’auteur à vous faire voyager dans le temps. Érudit, fin bretteur du mot, Didier Michel vous emmènera à travers ce roman-là où vous ne pensiez certainement jamais mettre les yeux. Frissons avec sursis, un roman Magnitudes.
Degré (client confirmé) –
Un roman de 330 p. bien écrit, érudit, original dans son intrigue et dans sa construction.
L’auteur retombe parfaitement sur ses pieds, après que Léo Maizeret, député UDF élu en mai 1981, eut disparu dans la nuit du 12-13 juillet 1982 dans le vol Paris-Miami pour réapparaître en juillet 2018. Pour le journaliste du Figaro qui l’interviewe, il s’est écoulé 36 ans, mais pour le héros de cette histoire, seulement un mois. Une bien étrange épopée qui mêle les époques, passant de 1982 au XVIIIe siècle où notre député est recueilli sur un bateau pirate dont le capitaine n’est autre que le comte François de Jarnac entouré de Jacques de Lorraine et de l’homme de droit Robert de Pâris – fervent défenseur de l’abolition de la peine de mort! -, pour s’achever en 2018 à Paris. Une épopée en forme de rédemption empreinte de mysticisme, qui se termine sur le pont des Arts où le narrateur retrouve l’amour de sa vie, Bermude, dont le triangle du même nom symbolise à la fois une zone géographique de l’océan Atlantique, théâtre d’un grand nombre de disparitions mystérieuses de navires et d’aéronefs, et le sexe de la femme.
Avec de belles envolées lyriques, de l’humour (« …je prenais Bermude par la main et nous quadrillions Paris dans tous les sens. Même les pigeons nous enviaient de mieux roucouler qu’eux. » ; « … il me proposait sa fille comme une sicav monétaire. »),ce premier roman, ambitieux quant aux thèmes traités, est pour moi une réussite.
Thomas Degré, 13/10/2020