Description
Le collectivisme efface les tracas personnels. La pensée unique édulcore le drame. Le virus tue la polémique. La dictature répond aux consciences.
Tous les grands problèmes de la société d’avant ont été résolus en 84 mesures politiques phares, mises en action les unes après les autres par celui qui était au pouvoir, et à l’origine démocratiquement élu, quand l’infernal complot a pris corps. Il est devenu le Guide Suprême et il est accompagné non par un gouvernement comme nous le définissions jusqu’ici, mais par un directoire qui s’est construit sur les ruines de la République. Ils ont ainsi bâti la dictature la plus complète et la plus sordide que l’humanité ait connue jusqu’à ce jour. En 84 inhumanités. Progressivement mises en place. Utilisant une pandémie mondiale pour venir à bout de toutes les résistances et se servant de l’écologie pour justifier la consignation des populations.
Jeune homme, j’avais lu Orwell et Huxley. J’avais frémi, mais pensé naïvement que ces auteurs qui avaient vu en leur temps l’humanité basculer dans le fascisme et la dictature, dans le communisme et dans l’horreur d’un monde malade, appartenaient à un autre temps. J’avais pensé que l’humanité avait progressé, que la vie avait fait leçon. Mais, en voyant où nous en sommes, en cet hiver 2026, perdus dans la nuit des nuits du monde, j’ai compris que j’avais eu tort. Ma femme, mon fils et moi-même, nous sommes condamnés à mort à court terme, sans jugement et sans n’avoir commis d’autre délit que d’avoir survécu. Comme ceux de notre village. Et j’aimerais vous raconter notre histoire, si toutefois un jour, vous découvrez par hasard cet écrit.
Bianco Brigitte –
« Les 84 marches » est un court roman d’anticipation de la collection F.Files. Dans cette dystopie, l’auteur nous brosse le portrait d’une société dictatoriale qui fait froid dans le dos. L’action se déroule dans un futur proche, en 2026. Comme Orwell et Huxley, Yoann serait-il un visionnaire ? Ce récit devrait être lu par le plus grand nombre, car il est propre à éveiller les consciences et les esprits.
Si nous n’y prenons pas garde, l’avenir sombre que Yoann nous décrit pourrait hélas devenir le nôtre. Et ce monde-là ne donne pas envie tant il est noir et dénué d’espoir.
L’écriture et la construction de l’histoire sont très réalistes. L’on se retrouve happé dans une logique implacable qui nous laisse le souffle court. L’on se dit pourvu que ce ne soit qu’un cauchemar, pourvu que cela ne se réalise jamais… Et pourtant, l’on se doute que ça nous pend au nez.
Je n’en dirais pas plus pour ne pas gâcher l’intrigue…
Ce roman n’a pas pour but de divertir, mais de faire réfléchir. Personnellement, j’ai beaucoup aimé et je ne saurais que vous le recommander.