Dans le cadre de la dédicace en ligne qui aura lieu ce week-end, Jean-David Haddad interviewe Aurélie Lesage, auteure du récent roman publié dans notre collection littéraire Magnitudes. Il s’agit de « Alice aux Petites balles perdues »
JDH : Alice aux Petites Balles Perdues est une sorte de conte initiatique, le qualifieriez-vous ainsi ?
Aurélie Lesage : Parler de conte urbain est assez fidèle à ce récit, car c’est une histoire que l’on peut déclamer et transmettre oralement. J’ai écrit ce texte de façon rythmée, à l’oreille, comme en musique et j’envisage de l’adapter sous forme de pièce de théâtre.
Les problèmes abordés sont également d’actualité, nous ne sommes pas dans le conte de fée où le merveilleux surgit de lui-même. C’est la quête du merveilleux qui semble motiver Alice, c’est vrai, mais c’est elle qui devra trouver les solutions pour le faire surgir.
C’est en ce sens-là que l’on peut parler également de conte initiatique, car dans ce récit nous sommes confrontés à une jeune fille, adolescente, pas encore femme, qui tente de comprendre et de supporter le monde un peu fou dans lequel elle vit.
JDH : Comme tout le monde le sait, un éditeur d’une certaine dilension ne lit que très peu de manuscrits. Mais il se trouve que j’ai lu et beaucoup aimé le vôtre. Est-ce que le fait que vous soyez enseignante a été déterminant dans l’écriture de ce texte ?
Aurélie Lesage : On ne peut pas dire que mon métier d’enseignante a été déterminant dans l’écriture de ce texte. Il a pu m’inspirer certains passages, je ne peux pas le nier, mais pas l’histoire d’Alice. Et puis toutes mes autres expériences professionnelles, que ce soit la vente, l’informatique, etc. ont pu aussi être source d’inspiration. Ressentir le monde, vibrer avec lui, en dépit des contraintes, du quotidien, des politiques… est une façon de résister et de continuer à trouver l’inspiration nécessaire pour créer et surtout rester libre.
JDH : L’histoire de cette jeune fille en déshérence est-elle purement imaginaire ou bien s’inspire-t-elle d’une véritable histoire ?
Cette histoire ne s’inspire d’aucune véritable histoire, elle n’est pas non plus autobiographique, mais en dépit de cela, je suis Alice, nous le sommes toutes. Alice est un peu comme Holden Caulfield dans L’Attrape cœur, elle recherche l’amour et la liberté dans une société où on ne lui a appris qu’à obéir.
JDH : Vous êtes une artiste accomplie apparemment. Pouvez-vous nous parler de cela ?
Je suis surtout une artiste discrète 🙂
L’art tient une place importante dans ma vie. L’écriture et la musique sont comme une quête, un désir toujours inachevé. Il y a quelque chose qui vous pousse à… et vous ne savez pas d’où ça vient.
J’ai écrit des poèmes très jeunes, des nouvelles et ensuite des chansons.
J’ai créé un groupe de musique L-Sage en 2019, notre projet est de sortir un album, nous produirons un EP de six morceaux cette année, mais avec le confinement, le projet prend du retard… Ce n’est grave, j’ai confiance et le principal est de fournir un travail de qualité.
En parallèle, je continue d’écrire, j’ai achevé un roman complètement fou en avril, le tout rédigé en écriture automatique et là je me lance dans un troisième roman. Impossible de ne pas…
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