A l’occasion de la dédicace en ligne qui aura lieu ce week-end sur le site JDH EDITIONS, Pierre Vaude répond à son éditeur au sujet de son thriller « La tueuse de Manhattan », publié par JDH EDITIONS dans la collection « Nouvelles Pages »
JDH : Bonjour Pierre Vaude. Vous avez écrit « La tueuse de Manhattan ». C’est un roman, assez court, qui se lit facilement et qu’on peut classer sans hésiter dans la catégorie « Thrillers ». N’ayant pas encore lancé notre collection dédiée à ce genre littéraire, et ayant été séduits par votre écrit, nous l’avons publié dans notre collection grand public de récits et romans relevant de visions personnelles et de particularités, à savoir « Nouvelles Pages ». Car le moins qu’on puisse dire, c’est qu’une tueuse est en soi une particularité tant nous sommes habitué aux tueurs! Pouvez-vous résumer cette histoire?
Pierre Vaude : La tueuse de Manhattan retrace le parcours criminel d’une jeune prostituée Liliana Morales atteinte d’une terrible maladie mentale exacerbée (décuplée) par le drame subi par son fils chéri Mario, victime d’un chauffard. Liliana, prisonnière de sa propre folie meurtrière, consacrera sa redoutable intelligence à semer l’horreur pour échapper à ses geôliers, pourchasser, attraper et punir les coupables, afin de revoir une dernière fois son fils sur son lit d’hôpital.
JDH : M’intéressant à l’Amérique du Sud, je sais que c’est d’une part un continent très violent, et c’est d’autre part le seul continent où les femmes participent à la violence autant ou presque que les hommes. Des femmes chef de gang par exemple, on en trouve en Amérique du Sud. Et ces femmes peuvent être aussi des mères formidables. Aussi, votre histoire est-elle inspirée d’une histoire vraie ou bien sortie tout droit de votre imagination?
Pierre Vaude : Pas totalement sortie de mon imagination effectivement! Il y a une histoire cachée derrière ce roman.
JDH : Allez-y!
Pierre Vaude : En vrac et dans le désordre, après mon divorce et une relation toxique, j’ai entrepris de fréquenter des femmes via le net sur des forums de littérature française. Plus ces femmes étaient éloignées de la France, le mieux ça me convenait. J’étais conscient de l’imaginaire, des risques liés à cette correspondance écrite, les fantasmes qu’ils peuvent générer. Conscient certes, mais la lucidité n’a plus cours quand la relation prend un tournant plus intime et que les confidences s’ajoutent aux sentiments qu’inévitablement les deux parties développent de concert.
Alors j’ai voyagé.
Lors d’un voyage en avion, j’ai fait la connaissance d’une femme mature étrangement séduisante, de père cubain. Elle rentrait au Mexique après avoir enterré sa mère française dans son village. Nous avons beaucoup parlé même si j’étais peu dispo à aller plus loin en confidences avec cette femme, puisque amoureux, je rejoignais ma princesse à Mexico et que cette idylle occupait toutes mes pensées.
Cependant, je gardai ses coordonnées.
Quelques années plus tard, je tombai sur des notes que j’avais conservées et décidai de la relancer. La réponse ne tarda pas et j’ai entrepris d’en savoir plus sur l’étrange parcours de cette femme. Après moult confidences, partagé entre sentiments, peur d’avoir affaire à une mythomane, et dévoré par la soif d’en savoir plus, je suis parti la rejoindre. Mon roman s’inspire largement de ce qu’elle a vécu, elle et les femmes des bas-fonds de La Havane où elle avait passé sa jeunesse.
JDH : Très intéressant… Pouvez-vous nous en dire plus sur vous à présent et en particulier votre passion pour l’écriture. Est-ce récent?
Pierre Vaude : Non ce n’est pas récent. Je suis un littéraire depuis mon enfance, grâce à mon père et aux livres de la grande bibliothèque familiale, où je pêchais à loisir pour vivre de grandes aventures. Adulte, les voyages, l’écriture, le théâtre et la mise en scène me permettront de conceptualiser mes propres univers. Les arts et les lettres n’étant pas une source d’enrichissement, j’ai fondé une société qui me permet de vivre et de subvenir largement aux besoins de ma famille. Mais mes enfants élevés, j’ai cédé mon affaire et me consacre totalement à une écriture que je n’ai jamais abandonnée.
Auteur de deux romans intimistes, d’un abécédaire de mots singuliers et abracadabrantesques, d’un thriller, il reste dans mes tiroirs nombre de manuscrits ne demandant qu’à voir le jour.
JDH : Et pour conclure?
Pierre Vaude : Un de mes lecteurs a écrit ceci à mon sujet : « Ses romans sont des histoires de rencontres humaines où l’intrigue est étroitement mêlée à la philosophie de l’existence. Son écriture a ceci d’intéressant qu’elle s’ancre dans l’esprit du lecteur et suscite chez lui, de singulières résonances liées à sa propre expérience, ou à sa compréhension de la vie. Le lecteur ne se sent ainsi jamais très loin du narrateur qui s’immisce dans sa conscience, éveillant presque l’illusion de penser à sa place. »
Interview menée par Jean-David Haddad
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