Quelques mots sur « 1984 » de George Orwell
Gros succès dès sa sortie en librairie en 1949, le célèbre « 1984 » de George Orwell n’est jamais tombé dans les oubliettes de la littérature. Au contraire ! Il s’est affirmé au fil du temps comme l’un des principaux monuments de la littérature anglaise et même mondiale du vingtième siècle. Mieux : une bible romanesque dénonçant les régimes autoritaires !
Dans un monde ternaire (Eurasia, Estasia, Océania) où la liberté d’expression est bannie et le passé revisité pour être conforme à la pensée du Parti, Winston, employé du ministère de la Vérité en Océania, veille à ce que les traces de l’alliance passée entre l’Océania et l’Estasia n’existent plus. Mais cette amnésie fabriquée lui pèse de plus en plus… Les mensonges du Parti le minent, le rongent… Dans ce monde où le plaisir est banni et les relations contrôlées, il rencontre Julia, avec qui il tente subrepticement la dissidence… Et se heurte au pouvoir, à la pensée unique, à la dictature.
Pourquoi 1984 ?
Parce que George Orwell dépeignait un monde futuriste, ni très proche ni très lointain de son époque. Son époque était celle de l’après-guerre. Époque, rappelons-le, post-nazisme où s’affirmaient d’autres pouvoirs dictatoriaux tout aussi ravageurs, en URSS puis en Chine. L’ouvrage d’anticipation a été écrit en 1948.
L’auteur a donc tout simplement inversé les chiffres pour arriver à 1984. Car ce livre, bien que publié en 1949 a bel et bien été écrit en 1948.
De nouvelles traductions en français
Tous les classements existants placent le célèbre « 1984 » d’Orwell à la fois dans les livres :
- Les plus lus de l’histoire,
- Et dans les meilleurs romans tout simplement.
Seulement, pourquoi y avait-il si peu de traductions en français jusque l’an dernier ? Et pourquoi autant de nouvelles traductions apparaissent ?
La réponse est très simple. George Orwell, né en 1903, est décédé en 1950, prématurément, à 47 ans, d’une tuberculose. Ainsi, les lois sur la propriété éditoriale, font que 70 ans après le décès d’un auteur, ce dernier entre dans le domaine public.
Autrement dit, les œuvres de George Orwell ne sont plus la propriété de tel ou tel éditeur. Elles sont, maintenant, la propriété de la communauté internationale. C’est le propre du domaine public. Seulement, les traductions en français qui existaient alors ne sont pas dans le domaine public vu que les traducteurs ne sont pas décédés depuis plus de 70 ans. Voilà pourquoi tout éditeur peut désormais publier Orwell mais avec ses propres traductions !
JDH ÉDITIONS a été en pointe sur le sujet et a publié le 1er juin 2021, sa propre traduction du monument qu’est « 1984 » de George Orwell.
C’est l’éditeur lui-même, Jean-David Haddad, qui a préfacé ce monument !
Il s’en explique dans une vidéo très intime :
Quelques mois auparavant, JDH ÉDITIONS publiait le deuxième livre le plus connu de George Orwell, « La ferme des animaux », préfacé et traduit par l’actrice internationale Aïssatou Thiam.
D’autres projets sont en cours, comme une édition luxe avec lecture facilitée et illustrations, ou encore des publications en anglais. JDH ÉDITIONS ayant l’intention de se faire connaitre comme un des principaux éditeurs de George Orwell, tant nous luttons idéologiquement contre les dictatures et la pensée unique, qui sont les thèmes de prédilection de George Orwell…
Les articles sur notre édition commencent à arriver, comme cet article paru dans « Le courrier des stratèges » écrit par Simone Wapler, auteure de JDH ÉDITIONS.
1984 : le combat contre la dictature
Des écrans qui nous observent partout… Une langue réinventée, certains mots bannis… Tel est l’univers de 1984 de George Orwell. « Big Brother is watching you ». Cette célèbre phrase imprègne tous les esprits lettrés depuis la publication du roman de George Orwell. À chaque fois qu’un pouvoir dictatorial émerge quelque part, que la pensée unique fait rage ici où là, l’on entend parler de ce roman, qui est brandi comme une mise en garde.
Ainsi en 2020 et encore aujourd’hui, le célèbre « 1984 » de George Orwell a été une nouvelle fois mis en avant, sous forme de mise en garde par tous ceux qui ont vu en cette concertation mondiale privant les individus de leur liberté fondamentale l’émergence d’un dictat mondial.
Le fin mot de « 1984 » rejoint celui de notre époque : contrôle social. Orwell a imaginé que la technologie allait permettre un contrôle des individus, et finalement, comme le dit O’Brien (héros négatif du roman) à Winston (héros positif du roman) lors de la scène de torture : « l’humanité est infiniment malléable ». Des propos plus que jamais d’actualité, surtout quand on brandit :
- La cause sanitaire,
- La cause environnementale,
- Et par-dessus tout, en France du moins, la cause républicaine.
Orwell qui n’a jamais disparu des radars, y réapparait plus que jamais lorsque la pensée unique fait rage. Et cela sera toujours probablement le cas encore longtemps, du moins tant que cet auteur ne sera pas interdit…
Proche, mais pas similaire
Dans son roman « 1984 », George Orwell a dépeint une société dystopique en proie à un gouvernement tyrannique. En signe d’avertissement, l’auteur traverse les âges au travers de son livre. Son but ? Nous mettre en garde contre un monde en guerre, où l’esclavage et l’ignorance régneraient. En surface, il est facile de comparer 2021 à 1984.
La surveillance constante produite par Google et les médias sociaux, l’exploitation de nos données personnelles (comme le traite Cortex Noir de Léo Falke) ou encore la fuite d’informations nuisent grandement à notre vie privée. De plus, les conflits géopolitiques actuels peuvent, plus que jamais, s’envenimer au point de déclencher une guerre. Mais c’est surtout l’essor de la technologie contemporaine qui trouve des similitudes avec ce que décrit le roman d’Orwell. En effet, les grandes entreprises comme Google et Facebook exercent une autorité sur ce que nous voyons et maîtrisent la façon dont nous utilisons Internet.
Si Facebook est le Big Brother de notre époque, alors Google en est l’Océania. Avec plus d’un milliard d’utilisateurs, le moteur de recherche est rapidement devenu indispensable dans nos vies quotidiennes. Toutefois, même si ces entreprises ont accumulé la plus grande base de données humaine connue, des restrictions d’utilisation existent. Ainsi, il y a peu de chances que notre avenir ressemble un jour à un monde froid et claustrophobe comme le dépeint Orwell dans « 1984 ».
Malgré les failles de notre gouvernement et de la technologie actuelle, le contrôle complet de nos actions et de notre pensée n’est pas près d’arriver. Toutefois, la menace d’un avenir présenté dans « 1984 » plane comme une épée de Damoclès. Cette œuvre se place alors comme une notice à ne pas suivre pour les générations futures.
JDH ÉDITIONS
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