Bonjour,
En me permettant de donner quelques conseils aux organisateurs de salons, j’admettais que certains faisaient de belles choses. J’ai surtout été frappé par une adhésion très importante d’auteurs sur plusieurs réseaux. Bien sûr, j’ai obtenu 2 ou 3 critiques surprenantes, mais il en fallait bien. J’ai cru saisir qu’ils mettaient en cause ma légitimité. Alors ma réponse sera simple, sans vouloir raconter ma vie, j’ai écrit et organisé un son et lumière à grande échelle, mis en place des portes ouvertes au niveau régional et même au niveau national, hors de France. Mais, je ne tiens pas à insister.
Par contre, j’ai particulièrement apprécié l’attitude d’une organisatrice d’événements littéraires en pays solesmois que je me permets de citer :
« Je partage, car cela permet de bien cerner la position et les devoirs de chacun, organisateurs, auteur.e.s , et mêmes lecteurs.
Chacun doit faire son job du mieux qu’il le peut , mais en faisant fi des problèmes d’égo .
Toujours en pensant à faire mieux la prochaine fois . C’est la raison pour laquelle je demande à chacun des protagonistes de donner son avis favorable ou défavorable. J’invite les participants à être honnêtes, et dire ce qui pourrait être amélioré… Je fais miennes vos idées. Je pense que certains de mes ami.e.s auteur.e.s abonderont en ce sens . »
Je ne tiens pas à donner de leçons à qui que ce soit, mais à lancer des pistes de réflexion pour éviter des réunions de quelques grappes d’auteurs (souvent passionnés) qui attendent l’éventuel passant, voire le flâneur qui pousse la porte. Un auteur m’a raconté qu’il a connu un salon sans visiteurs. Ils ont donc acheté le livre de leurs voisins, pour mieux se connaître, voire découvrir de belles choses (bonne approche à mon sens).
« Rien de grand ne se fait sans l’imagination » Napoléon Bonaparte.
Je lance donc quelques pistes :
- faire participer des élus, voire des responsables d’entreprise,
- interrogez des associations culturelles, des artisans d’art,
- coupler le salon avec un salon exposant des spécialités régionales par exemple,
- monter un salon dans un château, avec des animations locales et historiques,
- établir une publicité digne de ce nom et non une affiche placée sur un coin de rue pour que le maire affiche un salon culturel à son mandat.
Mais me direz-vous, il faut des bénévoles passionnés ! je n’affirme pas le contraire. Il existe :
- des adjoints au maire dans le domaine de la culture,
- des associations culturelles,
- des médiathèques,
- des professionnels (libraires, responsables culturels, etc.).
- Nous avons un ministère de la culture. Ne s’intéresse-t-il qu’aux secteurs rentables ou affichés comme tels ? Leurs discours seraient-ils vides de sens ? Les écrits des artisans méritent sans doute un peu d’attention.
« Rien de grand ne s’est accompli sans passion ». Greg Wilhelm Friedrich Hegel.
Mais me direz-vous, il faut de l’argent.
- Et là, il ne faut pas se voiler la face, voici le frein à affronter.
- Alors, il faut s’entourer de bénévoles passionnés, inviter des auteurs et des exposants qui ne pensent pas à faire beaucoup d’argent ou à se prendre pour des divas et proposer des activités qui sortent des sentiers battus.
Invitons l’enthousiasme, en sachant qu’il y aura toujours des aigris sur le bord du chemin
- Un livre dédicacé est un cadeau peu onéreux qui marque une attention particulière…
- Un livre peut nourrir et distraire l’esprit sans couter une fortune. Combien de bibelots inutiles venant de pays lointains impactent nos budgets ?
- L’écrit et la santé vont de pair.
- Le vivier des sans grades peut être utile pour ceux qui sont en haut de l’affiche.
- Regretter que la jeunesse ne lise plus est une chose, lui montrer l’exemple et la mobiliser en est une autre. Combien de parents me disent qu’ils ne lisent plus et dans la même phrase veulent un livre pour leur enfant ?
« Rien de grand ne se fit jamais sans enthousiasme. » Ralph Waldo Emerson.
En conclusion, toutes les approches sont bonnes si un public varié et abondant est au rendez-vous dans un salon.