Critique des lecteurs sur « La demoiselle de nulle part. »

Avis des lecteurs sur  » La demoiselle de nulle part. » Un roman Magnitudes, classé au chiffre 7. Quelques avis parmi d’autres, La demoiselle fera l’objet d’un second article prochainement. 

Ça y est!

Je l’ai fini, et la fin est plus que surprenante, ces 2 histoires qui se chevauchent…, bravo! J’ai vraiment eu du plaisir en le lisant…du suspense, des références cinématographiques, et des personnages haut en couleurs …; tout est très original, j’adore!!! J’espère qu’il aura du succès. Une lectrice.

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charles-Nicolas Michèle J’ai lu « La demoiselle de nulle part » que j’ai bien aimé. C’est bien écrit, une écriture assez inattendue pour ce roman réalité-irréalité un peu polar. Il y a quelque chose de très musical, un rythme qui me plait, qui nous entraîne ça et là, à droite, à gauche. D’ailleurs pour moi, l’écriture, la fiction, sont les véritables sujets de ce livre qui se termine d’une manière complètement inattendue.
Anne Albertini Une amie, septembre 2020
« La demoiselle de nulle part » de Thomas Degré

Emilie, Solange, Delphine, Béatrice, Dolaine, L. :
Hymne à la femme en tous ses états, et en ses mystères ;
Les hommes les suivent, mentent, se trompent, les trompent, rêvent, écrivent pour tenter de véritablement s’en approcher ; père, amant, mari, confident, ennemi, romancier, prendre toutes ces facettes pour espérer y parvenir.
Bravo Thomas, je trouve que tu prends beaucoup de risques, tous ne sont pas tout à fait contrôlés ; mais on sent que tu t’es bien amusé à nous embrouiller pour mieux nous emporter.

J’ai bien aimé les clins d’œil sur tes autres livres ou héros ; je ne sais plus si le héros principal , Gabriel, est le même que celui de 10 jours de canicule.

Marcel Olié Marcel Olié, correspondant à Centre Presse.
Un écrivain à Conques en Rouergue embarqué dans une sale histoire, un père et sa fille… C’est le scénario du dernier livre que vient de publier Thomas Degré intitulé « La demoiselle de nulle part » aux Editions JDH
Dans ce roman qui vous tient en haleine jusqu’à la dernière page,il entraîne ses lecteurs de Paris à New York en passant par Royan, Rochefort, Conques-en-Rouergue et Saint-Cyprien-sur-Dourdou.
L’originalité de « La demoiselle de nulle part » réside dans le fait que ce roman comporte deux intrigues qui, au départ, n’ont rien en commun mais qui finissent par se rejoindre.
Ce roman captivant écrit d’une plume vive et souvent poétique, où fiction et réalité, fait divers et imaginaire s’entremêlent, s’imbriquent et où la fiction finit par éclairer et rattraper la réalité pour conduire à une chute complètement inattendue dans les dernières pages, a pour thèmes l’écriture, la paternité.
Thomas Degré a publié quatre autres livres : « De Budapest à Paris », en 2012 aux Editions Le Manuscrit, »10 jours de canicule » en 2015 et « Marie 4 Novembre 1943 » en 2017 (préfacé par Serge Klarsfeld) aux Editions Territoires Témoins. Il est également co-auteur de « Stupeur et Confinement » édité en 2020 par JDH Editons.
Patrick Beguinel (Chroniqueur Litzic) Il est question de meurtre dans La demoiselle de nulle part, du crime crapuleux d’une jeune femme de 17 ans étant entrée, sans crier gare, dans l’univers d’un écrivain en transit. Hommage au cinéma de Jacques Demy, mise en abyme du travail d’écrivain, enquête policière, les thématiques sont nombreuses et s’articulent avec fluidité autour d’un personnage lambda qui semble subir sa vie plus qu’il ne la conduit. Il n’est pas aisé de résumer une histoire comme celle-ci en quelques mots. Nous pouvons simplement dire que nous voyons ici un effet domino se mettre en place. Une inspiration provenant d’un fait divers, une diversion provenant de l’imaginaire d’un auteur, des courts-circuits entre réalité et imaginaire, un amour du septième art, tout se combine à merveille pour nous entraîner dans cette histoire à la narration diablement addictive. Les deux « entités », homme et roman, eux-même captifs de la plume de Thomas Degré, se bousculent dans une histoire absolument maîtrisée de bout en bout, avec un clin d’oeil à son roman précédent « 10 jours de canicule » (qui lui-même est une histoire de chantage, et d’enquête policière très inspirée par le cinéma de la nouvelle vague)…Ce roman ne s’essouffle jamais. Le plaisir de lecture n’en est que plus fort, d’autant plus qu’il irrigue notre cerveau de références cinématographiques façonnant l’inconscient collectif, lui apporte des couleurs folles, ce qui ne fait que décupler le bonheur de suivre une nouvelle fois la trace de cet auteur qui affine son écriture pour un rendu frôlant la perfection !
Camille Autain (De Camille Autain, un auteur rencontré au salon le Livre Sur La Place à Nancy en 2015, et avec qui nous échangeons régulièrement sur nos livres respectifs.)
Ça y est, j’ai lu La demoiselle de nulle part !
Ce qui fait plaisir, c’est que ton style est toujours aussi fluide et agréable. J’ai l’impression qu’on est entre les « 10 jours de canicule » et » Marie… » : un style enlevé et sautillant, et une histoire plus sombre, moins légère.
Tes descriptions sont toujours évocatrices, elle sont immédiatement visuelles. Par exemple l’avenue déserte en face du bois de Vincennes m’a tout de suite rappelé les décors de JP Manchette. Ces hôtels particuliers derrière la façade desquels se jouent des drames, étouffés sous la première neige de janvier, des vieilles mercos garées devant… Les descriptions des personnages sont très réussies elles aussi, on aime les passages de filature du narrateur, notamment la première page du chapitre Elle (L ?), qui associe une filature de femme belle et étrange (comme dans un Truffaut) au portrait croqué en quelques candélabres des champs Elysées. Ton style me plaît toujours autant.
Niveau intrigue, il est très intelligent de nous avoir dédoublé Émilie entre son personnage « réel » dont on ne sait rien (et finalement dont la révélation du meurtre restera sujette à l’interprétation du narrateur), et Solange, le personnage imaginaire qui relie les pointillés d’après le narrateur. Solange comble les vides, dans la vie du narrateur et dans la sienne propre.
Peut-être le narrateur reste-t-il un peu froid par rapport au meurtre d’Émilie. J’ai l’impression que ça aurait mérité un peu plus d’attention. Tout à ta narration, tu nous embarques dans la genèse du roman du narrateur, mais je me suis dit qu’il n’avait pas beaucoup réagi à l’annonce de cette mort tout de même atroce. J’ai même cru sentir que tu l’avais senti inconsciemment, car quelques fois le narrateur souligne que cet assassinat l’a secoué, mais finalement fort tard, par rapport au moment de l’annonce dans le déroulé de l’histoire. Sur le coup, il pense surtout à lui et à la relation sexuelle qui pourrait l’incriminer.
Mais ce n’est finalement pas si grave, puisqu’on suit le cheminement de son inconscient à travers son roman en cours d’écriture – c’est une très bonne idée. On dirait presque la mécanique des gialos italiens, tu sais – quand le héros passait le film entier à rassembler ses souvenirs pour comprendre à la toute fin ce qui lui échappait depuis le début dans le meurtre d’ouverture…
Bref, tout ceci pour t’envoyer mes félicitations !

Amicalement,

Lyane A (chroniqueuse) Je remercie Thomas Degré pour m’avoir permis de découvrir ce nouveau roman en Service Presse. Le visuel de la couverture m’a à la fois tentée et retenue, car laissant entrevoir une lecture noire. Mais je dois reconnaître qu’après la lecture de la quatrième de couverture, la tentation est devenue assez forte pour que je m’installe et que je ne le regrette pas.
Comment parler de ce roman à la construction particulière puisque nous avons deux livres en un ? Est-ce un plus ? Certainement. Mais le plus remarquable est l’écriture élégante, précise, posée et musicale.
Dans une voiture du métro, Gabriel se laisse séduire par Émilie et se met dans une situation difficile pour ne pas dire malsaine. Elle devient vite dangereuse quand Émilie est retrouvée assassinée dans le bois de Vincennes. Gabriel va se regarder vivre comme personnage d’une situation irréelle, alors que les vrais personnages du livre qu’il écrit vont s’inviter dans sa vie. C’est ambigu à souhait, et le suspense s’installe lentement. Les intrigues s’entremêlent pour nous perdre dans des vies où les amours sont contrariées, où les histoires de famille font mal génération après génération, où les sentiments forts déchirent les âmes.
Cela pourrait être juste une histoire de meurtre, mais ce roman est bien plus profond. L’auteur en plus me donne ce que j’aime, c’est-à-dire des connaissances sur les lieux ou les choses que je n’aurais pas pensé trouver ici : entre autres, la taxidermie et le travail de Kate Clark rebaptisée Clara Terkk, le Chelsea Hotel dans lequel les artistes de Woodstock prenaient leurs quartiers, l’abbatiale de Conques… En toile de fond, le film « Les demoiselles de Rochefort », et c’est l’occasion pour moi d’apprendre que le réalisateur a fait repeindre les façades des maisons de la ville pour en faire un décor de cinéma !
Je ne dois pas cacher que les premières pages m’ont donné une sensation de malaise et que j’ai hésité à poursuivre ma lecture. Bien m’en a pris de persévérer : j’ai vraiment aimé l’ambiance, la construction, la personnalité, l’originalité, la distance de ce roman ; une vraie différence et un talent d’auteur comme j’espère toujours en découvrir. En plus, j’ai retrouvé les virgules que beaucoup d’auteurs dénigrent et j’ai pu sentir la respiration du texte.
Si vous ne le connaissez pas, partez à la rencontre de Thomas Degré, je pense qu’il a tous les atouts pour vous séduire. Et si vous le connaissez, je ne peux que vous confirmer son talent.
Citation :
La taille de la lauze se fait avec minutie, à l’oreille, comme se fait le choix du mot juste dans la phrase.