Le connard nu. Critique par Alain Maufinet.

Bonjour, avec mes vœux pour la maison JDH et l’ensemble des auteurs et auteures de la maison, j’ai voulu faire un clin d’œil appuyé à notre directeur littéraire qui fait souvent de la PUB pour les autres, mais rarement pour lui.

J’avais déjà livré mon ressenti après avoir découvert : « Aux petits bonheurs ou l’anatomie de la Marguerite », d’Arthur Saint-Servan. Cette fois, je vous offre (de nouveau) mon sentiment concernant « Le connard nu ».

Sachez que les deux romans sont bien différents. L’auteur nous proposait plusieurs phases de vie dans : « l’anatomie… ». Certaines me rappelant, je l’avoue, des souvenirs. Ici, l’auteur nous entraîne dans une histoire de vie qui peu à peu chavire. L’homme devient papa. Puis, quelques ennuis « juridico-policiers » plus tard, le patron subit et chute : « C’est infernal, Dantesque, comme dirait Edmond. »

Abandonné, il se retrouve seul avec son garçon. Alors me direz-vous, on a compris…

Détrompez-vous, vous allez avoir quelques surprises qu’Arthur Saint-Servan manie avec élégance, avec une langue imagée bien à lui.

Face à une mère qui déserte, le papa ne peut qu’essayer de survivre, de subsister avec son fils. Puis un jour, la mère surgit à l’école. Le gamin en retrouvant sa mère et le sourire en plus en devient : « raide dingue… à en faire passer Œdipe pour un eunuque gay. » Le père seul, s’isole encore et toujours :  » j’étais la victime complète, totale et absolue…  » normal me direz-vous pour un connard.

Alors vous pensez redécouvrir : Avery Corman, Kramer contre Kramer. Vous auriez tort, j’ose affirmer que cet écrit est d’une autre trempe. Il mérite d’être lu.

Livre tendre, émouvant, touchant. L’auteur décrit les situations les plus catastrophiques avec des mots, des phrases, des références qui ne peuvent qu’atténuer les faits, et faire sourire même si on ne le souhaite pas. Je vous le recommande.