Annonces d’Emmanuel Macron : un aveu d’échec. Sébastien Bérard, co-auteur de la pièce « Le grand saigneur »

Lors de son hommage à Samuel Paty dans la cour d’honneur de la Sorbonne le 21 octobre, le chef de l’État a déclaré : « en France, professeur, les Lumières ne s’éteignent jamais».

Une semaine plus tard, Emmanuel Macron plonge la France dans le noir en éteignant les lumières des hôtels, cafés, restaurants et de nombreux autres commerces.

Dans son allocution du 16 mars, le président de la République a répété à six reprises : « nous sommes en guerre ». Le chef de l’État n’a pourtant pas utilisé ce vocabulaire martial le 28 octobre, ce qui est curieux, car la deuxième vague « sera, sans doute, plus dure et plus meurtrière que la première ».

Alors, sommes-nous toujours en guerre monsieur le Président ? Voulez-vous toujours mobiliser les troupes ? Ou bien sentez-vous que leur moral est trop affaibli après vos tergiversations multiples quant à la stratégie à adopter face à « l’ennemi » (restrictions, couvre-feux, discours anxiogènes et contradictoires sur les masques). Encore une fois, les actes n’ont pas suivi les paroles (promesses de création de lits de réanimation) et devant une telle impéritie, on voit mal les Français applaudir de nouveau à leurs fenêtres le soir.

Nous sommes passés d’une déclaration de guerre à un aveu d’échec avec un reconfinement qui ressemble de plus en plus à la saison 2 d’une mauvaise série qui n’a que trop duré. Avec Emmanuel Macron ce n’est décidément pas « le retour des jours heureux » mais bien « retour vers le futur ».

Sébastien Bérard, co-auteur de la pièce « Le grand saigneur »

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