Auteurs, médiatisez-vous pour faire connaitre vos livres!

Passage extrait de « Ecrire un livre à succès », Collection BARAKA, JDH EDITIONS

Auteurs, médiatisez-vous !

Après avoir choisi le bon sujet, la bonne couverture, le bon titre, le bon éditeur ou l’autoédition, si vous voulez avoir une chance d’avoir du succès, il est impératif que l’on parle de vous, car la ressource du 21e siècle, certes déjà présente au 20e siècle, c’est l’information. Il y a tellement de choses qui se passent, tellement de livres qui sortent que si le public n’est pas informé, il n’y a pas de raison qu’il achète un livre s’il ne connaît pas son existence. Donc, l’intérêt de se médiatiser est de plus en plus fort. Alors, comment se médiatiser ? Quel média utiliser ?

Il faut savoir faire appel à tous les types de médias. Déjà, votre éditeur, s’il travaille bien et dans un intérêt commun (je ne parle pas des éditeurs à compte d’auteur), est censé vous apporter une partie de la médiatisation ; l’éditeur prend contact, essaie d’envoyer votre livre à certains médias avec lesquels il a un partenariat. Il essaie aussi de vous faire connaître à travers ses propres médias s’il en a (c’est notre cas chez JDH Éditions, notamment avec la revue littéraire L’Édredon, notre chaine Youtube, notre page Facebook et notre toute nouvelle web TV jdh.tv). Donc, votre éditeur est censé vous aider à vous médiatiser, bien entendu, mais il faut aussi que vous vous preniez en charge ; l’éditeur ne peut pas tout faire. Il faut aussi que les auteurs contactent la presse locale, des influenceurs sur le Net, etc., pour se médiatiser, c’est très important.

D’une manière générale, quels types de médias utiliser ?

Je dirais, comme les spécialistes de marketing, qu’en général, ce qui est sur le web va bien avec le web, c’est-à-dire qu’un web média génèrera des achats sur le web, sur les plateformes (Amazon, Fnac, Cultura, etc.) ou sur la librairie en ligne de l’éditeur. En effet, lorsque quelqu’un lit un article sur le web, il a tendance à cliquer sur le lien ou à aller directement acheter sur le web ; c’est rare qu’il imprime l’article et qu’il aille dans une librairie et dise : « Je voudrais tel livre. » Par contre, lorsque vous avez des articles dans la presse, ce sont plutôt des articles qui vont déclencher des achats en librairie, en général : « J’ai vu un livre dans la presse, est-ce que vous l’avez ? » ou, si le libraire ne l’a pas en stock : « Est-ce que vous pourriez me le commander ? » Ceci fonctionne surtout avec la presse locale, donc n’hésitez pas à contacter la presse locale, et ils sont bien plus réceptifs aux auteurs de leur région qu’aux éditeurs surtout parisiens ou franciliens. Que vous habitiez en Charente, en Alsace, en Bourgogne, contactez la presse locale vous-même; encore une fois, quitte à me répéter, ils sont beaucoup plus réceptifs quand les auteurs font les démarches pour les contacter que quand les éditeurs, a fortiori s’ils ne sont pas de leur région, commencent à leur envoyer des livres, parce qu’ils sont submergés de livres, tout simplement. Les articles de presse locale peuvent être intéressants pour faire des ventes dans des librairies locales, pour y organiser des dédicaces. Les libraires aiment bien qu’un auteur ait été remarqué par la presse, car cela fait venir plus de monde lors d’une dédicace, forcément. N’hésitez donc pas à les contacter, mais aussi à contacter des influenceurs. Par expérience, je peux vous dire qu’un article de presse ne va pas forcément générer beaucoup de ventes, mais il sera un sésame pour aller voir un libraire et organiser une dédicace!

Concernant les passages à la radio, c’est plus compliqué, mais cela peut se faire ; là encore, sur des radios locales. N’hésitez pas à contacter les radios locales de votre région pour essayer d’y passer et de parler de votre livre.

Concernant tous les médias dont je viens de parler, les retombées ne sont pas énormes, ce n’est pas parce que vous avez un article dans un journal que vous allez faire 3 000 ventes, évidemment. Ce sont en général quelques ventes qui sont faites, il ne faut pas se leurrer.

Sur le web, peut-être un peu plus. Sur les réseaux sociaux, il faut que vous développiez une communauté, ce qui représente un tout autre travail d’auto-médiatisation, pour que vous puissiez parler régulièrement de votre livre, et plus vous avez de monde qui vous suit, mieux c’est, parce que les taux de pénétration de cette communauté sont très faibles ; si vous avez 200 personnes qui vous suivent et que vous sortez un livre, il y a des chances que vous ne fassiez aucune vente sur ces 200 personnes. Une belle communauté, c’est au minimum 5 000 personnes. Et c’est seulement à partir de 10 000 que vous serez considéré comme micro-influenceur.

Mais le meilleur média, le plus puissant au niveau de l’impact, c’est la télévision. Cela est bien connu et ce n’est pas un hasard que les grandes entreprises consacrent la moitié de leur budget publicitaire annuel sur ce média qu’est la télévision. La télévision est le seul média qui vous permet d’utiliser l’image, le mouvement, la couleur et le son, ce qui confère à votre passage TV ou votre publicité un pouvoir énorme. Contrairement aux autres médias qui exploitent un sens, la télévision joue sur deux sens. La combinaison du son et de l’image crée un fort impact. Cela fait de la télévision un média particulièrement persuasif.

Un auteur qui passe dans une émission de télévision génèrera forcément un certain nombre de ventes. Plus l’émission sera connue, aura un fort audimat, et plus les ventes se feront, car la cible sera plus importante. Encore faut-il que le sujet de votre livre soit en adéquation avec le thème de l’émission et avec la cible ! Si vous passez dans une émission de très grande audience et que vos sujets n’intéressent personne, personne n’achètera. Il faut que les auteurs qui passent dans une émission télévisée rencontrent un public derrière l’écran, cela est très important. Et aujourd’hui, les émissions télévisuelles sont rediffusées en podcasts, ce qui leur confère un intérêt supplémentaire : les ventes ne se font pas juste au moment où l’émission passe, mais se font aussi dans le temps, car l’émission sera vue et revue. Donc, n’hésitez pas aussi, lorsque vous passez à une émission TV, à la rediffuser sur vos réseaux, à demander à vos contacts de la partager sur leurs réseaux sociaux. Et n’hésitez pas non plus à créer une chaîne YouTube. N’oubliez pas que YouTube a l’impact d’une émission de télévision, surtout quand elle a beaucoup d’internautes, puisqu’elle a l’impact qui combine l’audio et le visuel.

Une dernière chose : un passage à la radio peut devenir une vidéo lorsqu’on fait un petit montage et qu’on met le livre, la tête de l’auteur, ou qu’on met des images de fond, des incrustations. Ainsi, cette vidéo peut être relayée de la sorte sur les réseaux. Encore une fois, ce qui compte aujourd’hui, ce n’est pas tant l’instant du passage que l’exploitation qu’on va faire de la vidéo ensuite. Pas six mois après, mais pendant les semaines qui suivent.

Jean-David HADDAD

Editeur