Comment la culture va-t-elle s’habiller cet hiver ?
Bonne question. Tout le monde à un avis, j’en suis persuadé. Mais pour moi, elle risque à nouveau de se retrouver à poil dans la neige. Entre les mesures ségrégationnistes de notre gouvernement et le fait que l’artiste, par définition est un libertaire, et si vous y ajoutez le spectre Covidien, vous obtiendrez une fuite des investisseurs et autres producteurs ou éditeurs pour les pays chauds. Et des artistes. Et des auteurs. Puisqu’ils sont contraints de suivre les producteurs. Bref une migration façon vol de canards sauvages
La culture fut un temps déclarée non essentielle dans notre pays. Ce qui est un crime de nature fasciste. Mais passons. Puis, dans un deuxième temps, elle fut interdite. Ce qui est en soi une aberration sans nom. Puis, dans un troisième temps, elle fut soumise à autorisation. Et nous en sommes là. Piqué ou pas piqué.
Alors, cet hiver, quand la grippe traditionnelle, la gastro-entérite des familles et le service communication de l’Élysée feront leurs grands retours, messieurs-dames, accrochez-vous aux branches, il risque encore d’y avoir des escadrons de pic-vert dressés a attaquer le tronc !
Le théâtre, le cinéma, les librairies, les musées, les centres culturels et les galeries seront à nouveau « verboten », au moindre pic « épidémique », parce qu’une classe politique sous la coupe d’une justice à deux vitesses aura peur de prendre un rhume à cause des courants d’air au tribunal et qu’une autre partie de la classe politique est nostalgique de l’état français qui pétille.
Mais que nous réserve l’hiver 2021 /2022, qui s’annonce rude, au point que je passe mes soirées à couper du bois ? J’angoisse !
Qu’en sera-t-il du livre, du film, du spectacle ? Seront-ils soumis à rationnement ? Faudra-t-il collecter des tickets pour nourrir son âme et son intellect autant que pour se remplir la panse ? Et la liberté de la presse française passera-t-elle enfin de la place 38 à la place 37 dans le classement international ? Mon Dieu, c’est un rêve fou ! Imaginez : un journaliste libre. Où en voie de le devenir…Dingue, non?
Le peuple va-t-il réélire ce Néron, va-t-il choisir un Staline ou va-t-il choisir un Mussolini en herbe ? Le peuple sait-il encore lire, d’ailleurs ? Sait-il encore regarder ? Est-ce qu’il comprend ce qu’il entend ? Ces questions me hantent, j’ai peur d’être anormal, j’ai peur que les gens qui travaillent avec moi soient anormaux, c’est terrible ! Je vais utiliser mon crédit de formation et ma prime sur l’inflation pour me financer une formation de plombier zingueur… c’est plus prudent. J’ai une famille à nourrir.
YLR