Culture pop : TEMPS X.

 

De nombreuses personnes avançaient que les frères Bogdanoff souffraient d’acromégalie, un trouble hormonal rare causé par une tumeur bénigne de l’hypophyse, glande endocrine qui provoque une hypersécrétion d’hormone de croissance. Cette maladie serait responsable d’une augmentation anormale de la taille des pieds, des mains et d’une déformation du visage, entre autres conséquences  (et espérons que ça ne va pas plus loin).

Le docteur Christophe de Jaeger, un proche des jumeaux, interrogé par les médias, dément ces informations. À l’heure des décès respectifs et distants de 6 jours des deux peoples, on avance à présent que le covid, et peu importe le variant ou le numéro, serait responsable de la mort des deux frères âgés de 72 ans. La presse, la télévision et  la radio réunies surfent sur l’information. Et entendent « responsabiliser les non vaccinés » avec cet exemple peoplesque. Ce qui m’amuse. Ou me déprime. Selon que je sois à l’apéritif où non.

Les jumeaux de temps X, extraterrestres en puissance, adeptes de la chirurgie esthétique et des performances physiques sportives, clients des  expériences bizarroïdes, ont souvent défrayé la chronique people et judiciaire. Passons sur les « affaires » et les tribunaux et revenons sur les explorations scientifiques. Leurs visages, tout droit sortis du concept de frontalité cubiste, leurs modes de vie, leurs interventions dans les médias, les théories plus ou moins fumeuses qu’ils avançaient et tentaient de démontrer à coup de diplômes et théorèmes, tout cela faisait partie d’un jeu médiatique qui visait en principale à ce qu’ils ne soient pas oublier du public. Ils se sont fabriqués et se définissaient eux-mêmes comme des « personnalités expérimentales. Et c’était  réussi.

Coup de maître donc, et départ en fanfare ces jours-ci, malheureusement. Mais seulement, du TEMPS X de mon enfance à cette parodie actuelle médiatique et gouvernementale autour d’un envahisseur microscopique responsable du chômage, de l’inflation, de la mortalité et des élections, comme de l’élection de Miss France, il y a un monde.

Adieu aux deux frères qui ont animé quelques heures de mon enfance et qui, je dois l’avouer, m’ont fait rêver entre fictions, vulgarisations scientifiques et culture populaire. Pour cela, merci, les jumeaux. J’y vais moi aussi de ma petite larme, mais peut-être pas pour les mêmes raisons que les tartineurs médiatiques nous donnent.

YLR