JO de Tokyo : Coubertin a de quoi se retourner dans sa tombe!

Qu’est-ce qui incite un athlète à aller au-delà de lui-même, à trouver des forces là où il n’en n’a plus pour au final battre un record?

La foule, le public, l’émulation, le soutien, la galvanisation…

Qu’est-ce qui incite un boxeur ou un lutteur à aller chercher le titre de champion olympique? Ce n’est pas la haine de son adversaire, c’est encore une fois la foule, le public, l’émulation, le soutien, la galvanisation…

Il y a un formidable égrégore dans un stade, dans une salle de boxe ou même autour d’un tatami. Il y a… comment dire… des ondes positives, des cris, des ovations, quelque chose qui transcende et sublime les mouvements, qui pousse le sportif à aller se transcender.

Le propre des JO c’est la foule. C’est le spectacle en grandeur nature, réelle.

Et là… nous apprenons tous, abasourdis, que les JO de Tokyo, qui vont bientôt débuter, auront lieu sans public!

Les spectateurs devront se contenter de les voir devant leur écran. L’écran, toujours écran. Le télécran comme disait Orwell dans 1984.

Des JO sans public, non mais quoi! Ce ne sont pas des JO!

Il y a fort à parier que peu de records tomberont cette année. Dopage ou pas d’ailleurs car le meilleur dopage c’est l’égrégore, c’est de recevoir cette énergie collective et cet universalisme propre aux JO!

1984 a décidément commencé en 2020 et Le Baron Pierre de Coubertin a de quoi se retourner dans sa tombe! Mon père aussi, lui qui se déplaçait jusqu’à Mexico pour assister aux JO.

Un monde pathétique.

Jean-David Haddad

Editeur