Pour de faux Le vent de ces hivers fera danser les branches Longs doigts articulés aux griffes acérées Érafleront en vain d’immenses masses blanches Dans un ciel irréel en mode accéléré. Les gardiens du grand froid surgiront d’un cocon Etendront patiemment la nappe immaculée D’un décor animé de fragiles flocons En délicieux cristaux de neige acidulée. Et les dessins d’enfants dans la buée des fenêtres Feront naître les visages troublants et émotifs Des êtres imaginaires voués à disparaître Transformant les douleurs en bonheurs si furtifs. La lune de la nuit froide peinte à l’encre de Chine Aura beau éclairer les fantômes du présent Des hommes-loups égarés semblables à des machines Promèneront leurs ombres dans ce monde apaisant. La mer exhalera ses atomes salés En brume suspendue, interminable voile Recouvrira la terre de vagues avalées Rappellera nos corps en poussières d’étoiles.