Assourdissant ! Par YLR.

« Jamais dans notre histoire une crise d’une telle ampleur n’a été combattue de manière aussi démocratique » E. Macron.

Je viens de lire les extraits retranscrits d’une déclaration du chef de l’état sur BFMTV, faite ce jour. J’ai mis en tête de cet article, la phrase « choc », la réponse du berger à la bergère, donc, de ce grand démocrate garant de notre constitution. Ceci afin d’entrer directement dans le vif du sujet. Comme je me pose de sérieuses questions sur la compréhension du mot « démocratie » par ce personnage, je vais tout simplement mettre en relief les contradictions de son discours avec la définition du mot. En espérant que cela pourra être utile.

Commençons : Monsieur le Président  juge « légitime de demander aux restaurateurs et aux responsables de lieux culturels et touristiques de prendre leur « part de responsabilité » dans les contrôles des « pass sanitaires » à l’entrée de leurs établissements, car ils « savent que le gouvernement, l’État, ont été là lorsque les temps difficiles étaient présents ». Donc, si je traduis la phrase, et que j’y ajoute le contexte, cela donne :  mesdames et messieurs les commerçants, vous avez été payés, donc vous nous obéissez. De plus, en utilisant le mot « responsabilité », l’intention est de culpabiliser et de stigmatiser ces professions. Il est évident qu’un petit commerce est un producteur de virus actifs. Pire qu’une grande surface. Et que son propriétaire est un salopard de petit épargnant qui est d’un incivisme total!

Ce qui est très démocratique, c’est de lui laisser le choix de subir ou d’obéir. Sans autre alternative. C’est vrai qu’avec un pistolet sur la tempe, on réfléchit plus vite. Je suis bien d’accord, il est libre de choisir, notre commerçant. Comme ses clients d’ailleurs.

Ce qui me heurte quelque peu, pardonnez-moi, c’est que ce gouvernement qui a ruiné des dizaines de milliers d’entreprises par ses décisions arbitraires en premières instances, depuis mars 2020, qui a fait  accroître l’endettement de ces mêmes entreprises et qui a pris sur lui de décider sans consulter le peuple et les représentants des secteurs concernés, qui a massacré la culture et le bon vivre, estime que ces mêmes entreprises lui sont redevables ! En partant de ce principe, je suis redevable à Pétain qui a épargné mon grand-père dans ses prisons, qui ainsi a pu donner la vie à mon père à son retour, qui me l’a donné ensuite. Mais de là à lui dire merci…

Poursuivons : « Chacun se souvient que quand il n’y avait plus de chiffre d’affaires du tout à cause de l’épidémie, c’est bien l’argent public qui a permis de rémunérer les responsables de ces lieux comme leurs salariés », a-t-il rappelé. Je me contente de rappeler à mon tour, que l’argent public n’est justement pas le sien, ni celui du gouvernement, mais celui des Français qui travaillent et exploitent, et qui en retour cotisent et payent leurs taxes et impôts. Et encore une fois, personne n’a demandé à ce que les libraires et les coiffeurs, par exemple, soient interdits d’activités. Personne n’a demandé à ce que la trésorerie du pays soit mise à sac pour la simple ambition de réaliser une démonstration de force étatique. Ou de faire comme le voisin européen. Car, au sortir de tout ceci, pensez donc à ce que vaudra votre épargne ! Il n’est pas utile d’être économiste pour comprendre que le pays mettra des années à se relever du « quoi qu’il en coûte » ! Et que si crise sanitaire il y a eu, crise économique il y aura, et celle-là, n’épargneras personne, c’est le cas de le dire ! À quand le vaccin?

L’exécutif « mesure les contraintes », mais n’avait « pas d’autres choix, car c’était cela ou la fermeture du pays », a assuré Emmanuel Macron. Traduction : je ne sais pas comment faire, et même si je fais connerie sur connerie, je continue. Je n’écoute pas la rue, mais mes ministres, j’ai raison, vous avez tort, c’est moi le chef ! Et dire que se sont ces mêmes personnes qui nous infantilisent et nous ridiculisent en nous faisant remplir des attestations et exhiber des QRCODES…  Là encore, je ne comprends pas. Et « démocratiquement », c’est ça ou la fermeture du pays… Soit vous vous passez les mains au gel hydroalcoolique avant de vous asseoir à table, soit vous êtes privés de desserts, de consoles de jeux et de sorties ! Cela pour moi, dépasse l’entendement. Cette infantilisation permanente est insupportable ! Et est une insulte à l’intelligence des Français.

« Loin de ce qu’affirment certains » qui « font commerce de cette pandémie pour gagner des parts de marché politiques, jamais dans notre histoire une crise d’une telle ampleur n’a été combattue de manière aussi démocratique », a-t-il aussi insisté. L’exécutif se rendrait-il compte soudainement que ce pays peut fournir une opposition à sa politique calamiteuse ? Que la base de la démocratie c’est justement de laisser s’exprimer l’opposition ? Vous dire si ce fonctionnaire a compris le principe  au départ ! On devrait faire passer des tests de connaissances et des tests psychologiques aux gens qui sont élus avant de leur confier un mandat…

« Nous avons rendu publiques toutes les données dont nous disposions (…), nous avons pris des décisions – et c’est ce qui est attendu de celles et ceux qui président et gouvernent. Ces décisions ont ensuite suivi un chemin démocratique normal, avec des débats parlementaires nourris » et « un contrôle constitutionnel comme il se doit », a-t-il ajouté.  Chiffres tronqués, mal catégorisés, mal répartis, la pression et la répression permanente sur la population, les médias à la botte du gouvernement, la  propagande en continu la censure à tout va, même sur les réseaux sociaux des particuliers, le code du travail piétiné, la déclaration universelle massacrée…

Un conseil constitutionnel gras-gros-gras…

Dites-moi que la France n’est pas devenue une république bananière, que je rigole un peu dans cette sinistrose !

« Nos institutions fonctionnent » a-t-il (encore) résumé. Je le crois volontiers, tous ces fonctionnaires restent en postes et touchent leurs salaires et continuent impunément de jouir de leurs privilèges. Donc, tout va bien. Ensuite,  dans cette petite phrase,  le sous-entendu est flagrant : la démocratie c’est l’état et l’état c’est nous! Seulement, pour moi comme pour un pourcentage non négligeable de la population, l’ausweis sanitaire et l’ensemble des décisions qui ont été prises depuis le début de cette crise sont totalement anticonstitutionnels. Tous les politologues et tous les magistrats qui se respectent s’accordent à le dire. Mais évidemment, la réponse du pouvoir ne variera pas : « à événement exceptionnel, mesures exceptionnelles. » Ce qui justifie tout, non ?

Seulement, cela soulève encore une question : l’exécutif compte-t-il  laisser voter les Français pour les présidentiels de 2022 ou pas du tout ?

« Il y en a que le pass sanitaire inquiète, c’est leur droit. Mais n’oublions pas qu’il y a des gens, plus nombreux, mais peut-être plus silencieux, que le pass sanitaire rassure », a-t-il plaidé lors d’une rencontre avec des élus locaux et des professionnels du tourisme.  Là, c’est physiologique, je crois que pas un seul des membres de ce gouvernement n’a les bras assez longs pour ouvrir les fenêtres d’un ministère et écouter la rue. À ce niveau-là, c’est la Maison Des Personnes Handicapés qu’il faut contacter.  Et un Audio Center et un prothésiste en prime.

Ce que je retiens de tout cela, c’est que si vous vous considérez comme un véritable démocrate, vous devriez prendre en compte  que lorsqu’on a les bras trop courts, on ne s’assoit pas au bout de la table, monsieur le président. Et le constat fait, passer la main. Démocratiquement.

 

YLR.