« C’est là que je l’ai vue » de Carlo Sibille Lumia, par Alain MAUFINET

Bonjour,

Une de mes dernières lectures est un roman de la collection Black Files de JDH Editions.

« C’est là que je l’ai vue » de Carlo Sibille Lumia.

Pour ce roman cinq étoiles s’impose.

 

Une jeune femme, Cassandre, en robe blanche est retrouvée morte dans les bois. Sa tenue et ses escarpins sont surprenants. Un bâton planté dans le ventre, son crâne est fracassé, son visage dévoré. L’autopsie révèlera qu’elle était enceinte.

Alexandre, journaliste et compagnon de la victime perd pied. David, officier de police judiciaire, croit comprendre. En luttant contre une mafia albanaise redoutable, il a également perdu sa compagne qui a subi les pires sévices. Deux mois plus tôt, les deux hommes avaient fait connaissance. En évoquant le démantèlement futur de ce réseau criminel d’Europe de l’Est, ils avaient sympathisé.

 

L’auteur nous fait découvrir les phases de vie « avant les faits ». Il nous livre aussi habilement, sans nous donner toutes les clefs, des évènement plus lointains, des épisodes qui façonnent des adolescents. On découvre ainsi Christophe, un être complexé, qui soumet Cassandre à ses pulsions.

 

Le décor est planté. L’auteur nous entraine dans des univers souvent sordides, adroitement présentés. Au fil des lignes, l’on croit déchiffrer le mystère, il n’en est rien.

Laissez-vous surprendre, transporter entre passion, amitié et mort. Vous suivrez des souvenirs d’enfants, des errements d’âmes torturées, des avenirs qui vacillent. Vous ne regretterez pas ce voyage. L’auteur aime être précis, décrire, expliquer sans perdre son lecteur.

Quand résonnera « le cri strident de Cassandre » vous chercherez à comprendre. En entendant son écho final, vous serez déconcerté.