Francis Scott Key Fitzgerald
L’écrivain est fréquemment honoré du titre de chef de file de la « Génération perdue » et représente à lui seul les années folles dans l’inconscient collectif. L’expression « génération perdue » est attribuée à Gertrude Stein, la poétesse amie des arts et influenceuse féministe, qui l’utilisait pour décrire ce groupe d’auteurs américains expatriés à Paris durant l’entre-deux-guerres.
Le mouvement « génération perdue » compte parmi ses membres Ernest Hemingway et Francis Scott Fitzgerald, qui sont les plus emblématiques, mais aussi John Steinbeck, John Dos Passos, Ezra Pound, Sherwood Anderson, Waldo Peirce, Sylvia Beach, Thomas Stearns Eliot et Gertrude Stein elle-même. Fitzgerald est aussi un des acteurs du départ de carrière d’un monstre sacré de la littérature américaine et de l’histoire du XXe siècle, à savoir Ernest Hemingway. La génération perdue est voyageuse et fuit les états unis à cause des bouleversements sociaux et des crises financières qui s’y multiplient durant ces années 20 et peut-être aussi parce que le dollar US leur permet de vivre mieux à l’étranger. Du moins, au départ. C’est par exempt au célèbre café de Flore que Fitzgerald et Hemingway se rencontreront et fréquenteront aussi Malraux ou Eluard un peu plus tard. Hemingway, qui sera en couple dans la décennie suivante avec la prodigieuse Martha Gellhorn, avec qui il couvrira la guerre d’Espagne en compagnie de Dos Pasos, entre autres. Journaliste, correspondante de guerre et écrivaine, l’intrépide romancière américaine, amie personnelle d’Éléonore Roosevelt, séduira l’inconstant Ernest Hemingway par son talent et son opportunisme journalistique et peut-être aussi par la liberté de ses moeurs. En tant que journaliste, elle couvrira tous les grands conflits mondiaux du XXe siècle, de la guerre d’Espagne à l’invasion du Panama par les États-Unis en passant par le D.Day. Les deux seront les témoins privilégiés des grands évènements du XXe siècle, et leurs précieux témoignages seront inestimables, jusque dans les prémices de la chine communiste de Mao et pour elle, jusqu’en 1989 avec la guerre du Panama, qu’elle couvrira à l’âge de 81 ans.
Le roman le plus célèbre de Scott Fitzgerald est, surtout cinématographiquement parlant, le fameux Gatsby le Magnifique, un succès planétaire, qui fut adapté aussi au théâtre, en comédie musicale et à la télévision. Le retentissement du livre dans la culture populaire mondiale est sans fin, jusque dans des films d’animation, la bande dessinée et les séries télévisées à succès, encore de nos jours. Jusqu’aux jaunes Simpson de Matt Groening et jusqu’à la série Friend’s. De même qu’aucun spectateur ne pourra oublier la prestation de Robert Redford ni celle de Léonardo Di Caprio dans le rôle-titre. Ni les larmes discrètes des jeunes femmes dans les salles de cinéma et encore moins la frénésie de la dernière version cinématographique à succès du roman.
Voici maintenant, selon les ventes et le retentissement des œuvres à l’international, les principaux succès de l’écrivain : L’Envers du paradis, roman paru en 1920, Beaux et damnés, roman paru en 1922, L’Étrange Histoire de Benjamin Button nouvelle parue en 1921 ( qui sera magnifiquement adapté par David Fincher et sortira en 2008 avec Brad Pitt dans le rôle, qui naît vieux et qui rajeunit au fil des années, et Daisy, sous les traits de Cate Blanchett, qui vit une histoire d’amour avec lui tout au long de sa vie), puis Tendre est la nuit un roman paru en 1934 et enfin Le Dernier Nabab (roman inachevé de 1941).
Yoann Laurent-Rouault