Lettre ouverte à celui qui n’est pas mon président. Par Yoann Laurent-Rouault.

Lettre ouverte à celui qui n’est pas mon président.

 

L’ avenir d’un enfant lui appartient, comme il appartient à ses parents de choisir ce qui est le mieux pour lui, non au gouvernement.

Monsieur le brillantissime, vous n’êtes pas le père de mon fils.

N’ayez dons pas la prétention d’avoir séduit mon épouse.

Et, elle, comme moi, nous sommes les seuls décideurs de l’éducation que nous donnerons à notre fils.

Surtout pas l’état.

Encore moins « votre » état.

Et surtout pas vous, monsieur le maréchal.

Vous n’aurez jamais mon fils.

Jamais.

L’école que vous imposez ne nous convient pas.

C’est notre choix.

Et c’est notre droit.

Notre droit.

Ces deux mots vous sont totalement étrangers, je le sais bien.

Vous décidez que l’école est obligatoire dès l’âge de trois ans. Que l’éducation alternative est interdite! Que les enfants «différends » sont quantité négligeable ! De quel droit intervenez-vous dans la stricte intimité des familles ? Dans les choix de vies des citoyennes et des citoyens de la République française ?

De quel droit remettez-vous en cause le bon droit des familles ?

Depuis quand le terrorisme et le radicalisme sont-ils des dossiers qui se traitent en dehors des préfectures de Police et du ministère concerné ?

Depuis quand l’éducation nationale est-elle devenue le ministère des armées.

Pourquoi stigmatisez-vous l’Islam ?

La fracture entre les Français n’est pas encore assez ouverte à votre goût ?

Contentez-vous donc de mener à bien le chantier de Notre-Dame. Nous parlerons du reste après, si vous le voulez bien.

Mais il vous faut absolument du sang et des larmes, monsieur le belliqueux…

Vous vous rêvez le matin en dux bellorum ?

En César élyséen?

Diviser pour mieux régner… C’est une devise que vous avez empruntée à l’histoire… Mais encore faut-il être capable de diriger, monsieur le banquier, pour mieux régner.

Les enfants, tous les enfants à l’école dès l’âge de trois ans… Sans tenir compte de la personnalité de l’enfant. De la différence. C’est tellement plus simple. Et pourquoi ne pas leur donner un numéro de série ? Vous pourriez même imposer puce ou tatouage…

Et pourquoi ne pas leur apprendre une chanson à votre gloire ?

Et pourquoi ne pas prévoir des jeunesses macronienne, l’été, en camp ?

La pensée unique. Votre enfant chérie. Vous voulez qu’elle s’épanouisse, je vous comprends bien monsieur le locataire de la république. On veut tous la même chose pour nos enfants : leurs bonheurs.

Vous me faites peur, monsieur le président d’une minorité de la population française. Vous avez été élu, car la France de 2017, prise en otage par ses politiques, une fois de plus, devait choisir entre la peste et le choléra…

Entre les bruits de bottes et votre semelle de plomb.

Et depuis, vous piétinez chaque jour un peu plus la république. À coup de décret, de lois, de ceci ou de cela. Vous muselez la presse,  vous faites pression sur tout ce qui ne va pas dans votre sens. Je vois en vous tout ce qui a fait prendre les armes à ma famille à d’autres époques. Je ne vois en vous qu’un piètre dictateur. Qui considère le peuple de France avec mépris. Qui l’infantilise. Qui se croit intouchable.

Je sais que vous ferez tout pour garder le pouvoir qu’on vous a confié, je sais que vous ne le rendrez pas si on ne vous y force pas. Aujourd’hui, je peux encore publier cette lettre. Dans un proche avenir, cela ne sera plus possible. Vous me ferez taire très certainement. Vous demanderez à ce que toute voix dissonante soit bâillonnée. Vous avez déjà un ministère au pied bot, pour cela.

Mais dites-vous bien que la majorité des français n’est pas derrière vous, que toucher à notre souveraineté parentale, s’attaquer à la chaire de notre chaire, c’était l’erreur à ne pas commettre. Jamais vous n’aurez mon enfant, même si je dois partir de mon pays pour le mettre à l’abri de votre éducation nationale en phase terminale. À l’abri de VOTRE république. À l’abri de vos pitoyables mesures et de vos épidémies cacophoniques.

Et si je dois quitter mon pays  pour cela, dites-vous que ma détermination à vous combattre sera encore plus grande.

Je ne vous fais pas peur, pour vous je ne suis rien. Un écrivain, un père, un simple citoyen français… Je n’ai ni religion ni parti politique. Je n’ai pas d’amis particulièrement influents. Je n’ai pas de fortune personnelle. Je n’ai pas  de pyramides dans mon paysage. Je n’ai pas d’armes sinon ma plume et mon feutre. Et pourtant je pars en croisade contre vous.

Sincèrement.

Définitivement.

Je ne reconnais pas votre autorité.

Je ne reconnais pas votre titre.

J’aimais mon pays.

Et je l’aimerai de nouveau lorsque vous n’y serez plus.

 

Yoann Laurent-Rouault, citoyen français.