Livre et promotion par l’auteur.

Livre et promotion par l’auteur.

La promotion est libre, bien évidemment, en dehors de l’éditeur ou de toute communauté. Mais, il y a quelques éléments qu’il faut prendre en compte. Afin de ne pas se perdre. Et une idée qu’il faut retenir. Une idée primordiale. C’est celle-ci : votre vision de votre livre n’est peut-être pas totalement en adéquation avec la vision que les lecteurs en ont.

De même que l’image que vous avez de vous-même est peut-être tronquée par votre livre  lui-même, toujours pour les lecteurs.

Ainsi, votre âge, votre milieu, votre sujet peuvent vous desservir autant qu’ils peuvent vous conforter dans votre position pour votre lectorat. Un exemple : vous publiez sur un sport ou une activité professionnelle et vous êtes connu dans ce sport ou dans cette activité, voir reconnu et c’est  de plus votre gagne-pain. Et, cerise sur le gâteau, vous  écrivez là où vous vivez. Là, c’est parfait. Peu importe qu’il s’agisse d’un récit ou d’un roman, l’équation  fonctionne.

En revanche, si vous êtes hors champ professionnellement comme géographiquement ou disons que l’on ne vous attend pas sur ce sujet (par exemple vous êtes comptable et vous écrivez sur la guerre froide sans n’avoir jamais quitté votre Ardèche natale), la communication est différente. Vous ne pouvez peut-être pas paraître comme vous êtes ni dévoiler votre  vraie vie. Là, il faut composer un personnage. L’authenticité a son importance. Et paradoxe, l’authenticité fabriquée aussi.  Surtout sur les réseaux sociaux où la tricherie est permanente et souvent plus visible que le nez au milieu de la figure. Et la mise en avant d’un personnage souvent mal à propos. Vous romancez, donc vous faites rêver. Mettez-vous à la place du lecteur : le dernier roman érotique à la mode est en vérité écrit par une dame de 92 ans… Ce n’est pas ce qu’il attend. Je caricature volontairement.

Ensuite, je prends le cas des vidéos et des audio, c’est-à-dire des lectures. Mal faites, mal montées, mal lues, elles peuvent « flinguer » votre livre. Une vidéo amateur, souvent hors de propos, car elle ne tient compte que de la vision de l’auteur, pas de son lectorat (j’insiste lourdement sur cette idée), donne au public une image très négative : « si le livre est aussi mauvais que la vidéo… »

Ce qui peut être totalement faux, mais aller le prouver à ce lecteur potentiel qui ne le deviendra pas.

 

Une lecture. L’accent de corse, du sud-ouest, du Finistère, de Gascogne, c’est charmant…

Mais sur un passage historique, sur un extrait érotique ou sur un polar… c’est moins convaincant.

Le décor a également son importance. Plante verte, pas plante verte ? Canapé ou chaise ? Lunette, pas lunette ? Vidéo en toile de fond ou gros plan sur la couverture ?

Rien de tout ceci.

Confiez votre lecture à un tiers, surtout si vous n’êtes pas à l’aise avec votre image ou votre trac… Laissez votre imagination courir pour la mise en forme et remplissez votre contrat sur 3 minutes maximum.

Mieux vaut ne rien faire que de produire mal.

Et cherchez la bonne solution, quitte à patienter quelques semaines pour mener à bien votre projet.

 

Un dernier point : votre Facebook, insta, linkedin etc. pro, d’auteur, n’a rien à voir avec vos réseaux privés. Vos prises de position, vos coups de gueule personnels, vos remarques, vos prises de bec ne doivent pas gêner votre livre. Se construire une image est un exercice difficile, se saborder ne l’est pas. Parler de vos problèmes de santé, d’argent ou de vos opinions sur tel ou tel individu, ne vous servira pas.

Et en ce qui concerne votre anonymat, s’il est désiré et revendiqué, assurez-vous que par vos actes, cela ne devienne pas un secret de polichinelle.