Moutons blancs et moutons noirs, les médias hésitent sur la tendance.

Moutons blancs et moutons noirs, les médias hésitent sur la tendance.

Les trois phases médiatiques du renversement de l’opinion publique sont pour moi enclenchées depuis quelques semaines. Dans cette longue plongée en apnée, il y a trois paliers médiatiques à franchir pour le traitement de l’information et pour adopter et donner une tendance à  cette information. Information qui aujourd’hui n’accuse plus aucune déontologie, mais qui a seulement pour but, et de manière ciblée, de répondre de manière satisfaisante à la majorité du public. Et ainsi de gagner audience et présence et donc parts de marché. Quitte à faire paniquer la population.

Ainsi, il y a encore moins de trois mois, l’ensemble des médias se rangeaient derrière les décisions politiques du gouvernement et n’offraient à la controverse comme à la critique, qu’une place minimale. Controverse qui servait le plus souvent à donner raison aux politiques en fonctions comme aux scientifiques de plateaux télé. La dissidence, incarnée par le gaulois réfractaire de base, ou par le scientifique « druidique », était envoyée au tapis pour le compte. Comme celle du type connu, de l’artiste, qui l’ouvre sans comprendre, ce méchant privilégié. Systématiquement, l’opinion du « non » était complotiste. L’opinion du « oui », citoyenne. Moutons noirs versus moutons blancs.

Puis, est venu le temps où les médias, journaux, web et télévisions réunis, (et je ne considère pas LCI ou BFM par exemple, comme des médias), ont commencé à donner de plus en plus la parole à des opposants qui attaquaient sur la forme aussi bien que sur le fond. C’est-à-dire que ces opposants pouvaient exprimer leurs ressenties autant sur la politique en place, que sur la pandémie en elle-même. Et non plus à un contre dix, mais à un contre cinq. En moyenne. Même si les « oui » étaient cependant encore majoritaires en temps de paroles. Mais l’homme de la rue, notre Gaulois ou notre Gauloise réfractaire, n’avait pas encore son mot à dire. Dans cet inversement de vapeur, la parole fut donnée en premier lieu à l’opposition politique, qui s’est réveillée miraculeusement (c’est-à-dire en constatant les réactions des Gauloises et des Gaulois), puis à l’opinion contestatrice scientifique.  Mais non aux journalistes dissidents. Et encore moins aux journalistes étrangers. La pandémie mondiale restant encore un drame « français » d’un point de vue politique et ne devenant un drame mondial que quand ces mêmes politiques y trouvent caution à leurs décisions.

0000Aujourd’hui, nous arrivons à la troisième phase, c’est-à-dire la diffusion d’une égalité d’opinion avant un renversement totale de la vapeur, qui d’après mon propos sera le départ d’un autre cycle. En faveur du mouton blanc ou du mouton noir, ça, l’avenir nous le dira.

Les paris sont ouverts.

Mais, dans ma revue de presse quotidienne, je note que le débat sur le vaccin, sur le pass sanitaire et sur la politique du gouvernement enfle de jour en jour. Des avis radicaux commencent à être diffusés, de part et d’autre et dans les deux camps. Même sur le chef de l’état pourtant protégé comme jamais un politique ne l’a été (un livre sur lui écrit par l’un de ses proches collaborateurs, licencié depuis, fait  du «raoult dans le Landerneau»).

Je note aussi que les politiques de la république en marche se débattent de plus en plus comme un poisson sur la berge. Plus ils multiplient les petites phrases assassines, plus ils sont « médiatiquement en colère » et plus ils serrent « les boulons » et plus ils se privent d’oxygène. Tout comme les potentiels candidats du grand bal de  l’élection présidentielle dansent d’un pied sur l’autre, toutes tendances réunies, et feraient mieux d’attendre le prochain morceau de l’orchestre pour inviter Marianne sur la piste. Même si je reste convaincu que ces élections n’auront pas lieu si les choses n’évoluent pas rapidement dans le bon sens.

Et notre Gauloise et notre Gaulois réfractaire, dans tout ça ?

Et bien, ils sont attendus le 4 septembre dans les rues de nos villes, pour être définitivement entendus.

A suivre…

YLR