Nouvelles Pages.

La littérature est vaste. Aussi vaste que la planète au kilomètre carré de papier imprimé et aussi riche de différences que ce qui la peuple, humanité, monde animal et faunes et flores comprises. Plusieurs vies ne suffiraient pas à explorer le genre. Et dans le genre, compter précisément les variations possibles est difficilement réalisable. On peut bien sûr dresser des catalogues généraux, classer les œuvres par thèmes, donner un nom et définir un type générique de littérature, comme le théâtre, la poésie, le polar et compagnie. Puis, pour affiner,  faire des sous-classements, y adjoindre des mots comme « comédie », « drame », « Témoignage », « mélo » et ainsi de suite. Car il faut bien parvenir à classer ce fouillis puisqu’il doit être référencé comme en cas de succès absolu, une œuvre peut faire référence. Mais là, se pose aussi justement la question du classement. L’ordre alphabétique n’y suffit pas. Et depuis ma place de directeur littéraire, se pose en plus la question de la ligne éditoriale. Et du référencement pour l’éditeur.

Ce n’est pas si simple qu’il y paraît.

Définir une ligne éditoriale dans une collection avec un thème et une tendance arrêtée, c’est complexe et parfois, et tout le problème est là, réducteur. Là aussi, il faut des adjectifs et il faut définir les catégories et les sous-catégories et les tendances. Et ne pas sortir des arrêtés éditoriaux soutenant la comparaison avec ceux des préfets de police.

Heureusement, puisque l’inclassable ne se classe pas et puisque l’arrêté préfectoral nuit à l’épanouissement d’un catalogue, chez JDH éditions nous avons la collection « Nouvelles Pages ». Véritable creuset et laboratoire paginale de nos vertes années. Cette collection a permis de créer d’autres collections avec des lignes pures et claires, étiquetées et référencées comme il se doit. Du revenu universel en passant par la politique, le social, le roman, l’histoire, le sport et le reste, un seul mot d’ordre : nouveau. Et c’est bien pour cette raison qu’au fil du temps, pour moi comme pour mes directeurs de collection, comme pour l’éditeur, cette brèche dans le catalogue, cette aventure littéraire a pris une réelle importance.  Au point où, dès cette rentrée, nous allons pousser plus loin le concept. Mais, nous y reviendrons très prochainement.

En attendant, merci, mille mercis à tous les auteurs qui ont accepté de jouer le jeu des Nouvelles Pages et longue vie à cette collection mixte et ô combien libre.

 

Yoann Laurent-Rouault, directeur littéraire et artistique des éditions JDH.