Quand resonne le glas.

 

Résumé de Patricia Mercier :

Tout me désigne comme le coupable. Ne suis-je pas l’assassin idéal ? Ma parole a-t-elle une portée ? Dans les yeux des enquêteurs, je perçois que ma vérité a le reflet du mensonge. Je m’appelle Auguste. Je suis auteur. Mes romans sont devenus les jalons de ma vie. Après une union chaotique, j’avais cru donner un nouvel élan porteur à ma vie. Hélas, le meurtre qui s’est déroulé dans ma longère m’a jeté au fond du puits de mes espérances. J’ai perdu le sens du réel, même si une main généreuse est venue à mon secours. Après « Les larmes du désert » ou « L’ombre de Marrakech », découvrez le dernier roman à suspens de Alain Maufinet dans la collection Magnitudes chez JDH Éditions.

Avis de Patricia Mercier :

Je remercie Alain Maufinet de m’avoir confié son service presse, mais aussi pour sa confiance renouvelée. J’apprécie sa plume poétique et j’avais hâte de commencer cette lecture afin de découvrir dans quel univers il allait nous plonger. Je me suis laisser happer par cette affaire plein de mystères et de rebondissements.

Nous faisons la connaissance d’Auguste, écrivain dans des conditions très particulières. En effet, ce dernier est suspecté d’un meurtre qui a eu lieu dans sa longère. Rendons-nous à l’évidence, tout le désigne comme coupable. Et pour couronner le tout, il a un penchant pour la bouteille, ce qui ne joue pas en sa faveur…

Très vite, les forces de police investissent les lieux et l’enquête démarre. Alain Maufinet nous offre une intrigue menée d’une main de maître. Le lecteur navigue dans une atmosphère oppressante où le suspense monte crescendo. Les personnages gravitent autour d’Auguste et sèment le trouble ! Des cadavres retrouvés, aucune empreinte retrouver sur les lieux des crimes, hormis les siennes.

Notre homme a connu des drames et à partager la vie de plusieurs femmes. Son passé semble refaire surface et des nombreuses questions hantent son esprit torturés. Nous en venons même à nous demander s’il est sain de corps et d’esprit ? Lui-même paraît douter de sa santé mentale.

Plus l’affaire qui nous préoccupe avance, plus nous avons l’impression qu’une véritable toile d’araignée se tisse autour du coupable présumé. Hallucinations ? Machination machiavélique formidablement bien huilée ?

Grâce à quelques flash-back, l’auteur nous permet découvrir des pans du passé d’Auguste et de mesurer l’ampleur du traumatisme et de la culpabilité engendrés par son vécu.

Quelqu’un cherche-t-il à se venger ?

Au fil du récit, des évènements se regroupent et les pièces du puzzle commencent à se rassembler pour nous laisser entrevoir une réalité qui dépasse tout entendement.

Notre écrivain parviendra-t-il à sortir de cet engrenage infernal avant de perdre la raison ?

Trouvera-t-il une écoute attentive auprès des enquêteurs ?

Attention, le piège pourrait se refermer et l’envoyer croupir en prison pour longtemps. À moins qu’un élément déterminant change le cours des choses.

Alain entraîne le lecteur dans un labyrinthe, il nous offre la possibilité d’endosser l’habit de Sherlock Holmes et d’explorer toutes les pistes comme un fin limier. Nos neurones tournent à plein régime.

Auguste sera-t-il capable d’encaisser le poids des secrets et d’entendre la vérité ?

Un roman noir à suspense passionnant qui nous pousse dans nos derniers retranchements.

Je retrouve la plume poétique de l’auteur qui danse avec les mots.

Un ouvrage original d’une efficacité redoutable.

Je me suis régalée. N’hésitez pas, foncez !

Un auteur de talent à suivre.

 

Extraits et citations :

« Le balancier d’une vie peut se dérégler aussitôt quand surgit un évènements prompt et inconcevable. Ma soirée avec le dernier roman que je venais d’acheter n’aurait pas lieu. »

« Alors, le prisonnier se referme. S’il ne crée pas son monde pour survivre, il est broyé. Rejeté, il se ferme comme une huître. Sa coquille lui permet de résister aux coups, aux insultes, aux moqueries. On ne le croit pas, il le sait. »

« Certaines idées ne s’enfuient plus. Elles deviennent des certitudes. Elles s’agrippent, comme le lierre à une façade. L’on tente de penser à autre chose, en vain. L’on essaye de les minimiser, de les juger inutiles, voire burlesques. Le temps qui s’écoule ne les efface pas. Il existe plusieurs façons de se déconnecter du monde réel. Aucune ne permet d’éloigner ce qui devient une obsession. »

@Alain Maufinet