Référendum… Par YLR

Référendum…

 

Toutes les questions citoyennes sont admissibles pour un référendum.

C’est beau un référendum.

C’est bath un référendum.

Ça me chahute le cœur et le sentiment, un référendum…

Les larmes me montent aux yeux avec un référendum, car je me dis que je vis dans un pays fantastique, libre, avec de grandes idées, comme l’égalité et la fraternité, par exemple. Que plus que jamais le fronton de nos mairies est en pleine lumière. Que Marianne prend son pied ! Que la France fait bel et bien partie du monde libre.

Le referendum est porteur d’espoir et dialogue avec l’avenir… n’est-ce pas ?

Rappelez-vous Maastricht…

Et le vase Soissons par la même occasion.

Mais, là-dessus aussi, sur le principe même comme sur son application, aujourd’hui, je redescends, car tout comme le coq qui aime à chanter les deux pieds dans la merde, l’odeur finit par me coller aux plumes. Et c’est désagréable.

Dans cette république qui n’en est plus une, où un ministre reste en exercice malgré qu’il ait demandé aux députés de l’opposition de sortir de la chambre, piétinant ainsi les valeurs fondamentales de notre système, à une époque où un drôle d’oiseau asexué qui ne saurait pas même produire un poil sur son menton, qui n’a rien vécu, qui croit détenir la vérité, qui assassine nos libertés et qui ne pense qu’a régner, diriger et être beau, est aux commandes, j’ai la sensation permanente de voler sur un Concorde à hélices…

Et hélas, le Concorde à la base n’a pas d’hélices et c’est là qu’est l’os.

Ces gens qui occupent les résidences républicaines ne lâcheront pas le pouvoir, ils le garderont coûte que coûte. Ma voix n’a pas beaucoup d’importance, les voix des gens qui  pensent comme moi non plus. Au prétexte de la vie à tout prix, on vous a fait accepter une dictature, on a achevé le terrassement de la tour infernale, et maintenant, on construit les étages. Et c’est vous, en acceptant d’applaudir comme des cons à vos balcons qui avez délivré le permis de construire.

Une dictature verte peut très bien remplacer une dictature sanitaire, non ?

L’article 16 peut très bien mettre fin à la guerre civile qui s’annonce, non ?

Les chars dans Paris ?

Pourquoi pas, il suffit de les peindre en bleu-flic ?

Et il me semble avoir vu ça en 2019…

Le couvre-feu ?

L’ausweis et le laisser passer ?

C’est déjà fait.

Le règne de la pensée unique ?

En plein de dedans, monsieur le maréchal.

Les jeunesses du pouvoir, c’est en route, l’école à la maison est interdite…

La culture non essentielle ?

Des fois que les artistes seraient fédérateurs de consciences…

Mourir pour défendre Marianne et sa vertu ?

Qui ?

Quand on voit qu’un virus suffit à conduire le troupeau…

Et quel virus !

La peste noire et Ebola réunis, des centaines de milliers de morts à Paris, les corbeaux envahissent la plaine, les chiens mangent les cadavres, les vieux ne cotisent plus…

Honte à ceux qui veulent ce qui se passe.

Honte à ceux qui acceptent ce qui se passe.

 

Le bon référendum, sa bonne question ne serait-elle pas : voulez-vous garder au pouvoir cette équipe de malfaisant, ou bien voulez-vous vivre comme la France a toujours vécu, comme notre constitution le promet ?

 

Yoann Laurent-Rouault, rédacteur en chef.