SOLUTIONS 30 – Les success-stories sont-elles maudites en France?

Solutions 30, qui s’appelait autrefois PC30 est une société française bien connue des particuliers, car sa première activité a été de réparer des ordinateurs à domicile, d’aider les plus réfractaires à installer les logiciels, etc. Puis elle s’est diversifiée vers d’autres types d’installations comme les compteurs.

Au début des années 2000, ses deux fondateurs ont lancé le concept sans un sous en poche, sans salariés. La mayonnaise a pris et Solutions 30 emploie aujourd’hui 15.000 salariés, est présente dans plusieurs pays et réalise près d’un milliard de chiffre d’affaires.

Le titre a été côté en bourse à la fin des années 2000, au marché libre d’abord (là où on trouve les très petites entreprises, parfois même sans salariés) puis sur des compartiments réglementés, pour atteindre récemment le SBF120, soit l’indice des 120 plus importantes entreprises françaises (indice juste en dessous du CAC 40).

Une très belle success story dont j’ai parlé dans mon livre SMALL-CAPS paru chez JDH EDITIONS.

Seulement les success stories semblent maudites en France. L’entrepreneur n’est pas le roi, n’est pas la star comme cela est le cas aux Etats-Unis. Ici la star c’est le joueur de foot, le roi c’est le politique. L’entrepreneur est suspecté. D’être un salaud, un escroc, un exploiteur ou pire encore. On a beau multiplier les différents trophées pour les entrepreneurs du moment, pour ceux qui ont réalisé des prouesses, des miracles, rien n’y fait… Et à la moindre des suspicions c’est la catastrophe.

La réussite de Solutions 30 a attiré les rumeurs les plus folles comme une liaison du patron de cette entreprise avec les milieux du crime organisé, et maintenant il est suspecté de trafiquer les comptes. L’entreprise a grandi vite, très vite… Trop vite?

C’était hier la star de la bourse de Paris. Elle est aujourd’hui son épouvantail.

La capitalisation boursière est passée de plus de 2 milliards d’euros à moins de 300 millions d’euros en quelques mois. Sur de simples rumeurs, alors que l’entreprise continue son activité tranquillement, et à l’entendre, sa croissance.

Les succes-stories sont-elles maudites en France?

Jean-David Haddad

Article complémentaire :

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