Un bonheur fugace

Nous avons rendez-vous à la gare

Chacune venant de son côté pour un week-end arraché à notre quotidien, dans une nouvelle ville à visiter.

J’arrive avant elle.

Nous sommes en décembre.

Le ciel est gris mais ma journée s’annonce en couleurs.

Le temps de l’attente, je m’installe dans le seul café. Il est quelconque mais j’en fais fi. Seul ce week-end en perspective m’importe.

Je commande mon café, m’autorise un brownie et m’installe.

Durant ce temps d’attente, la pression qui m’agite baisse en douceur. Mes muscles se détendent peu à peu. Ma tête se vide de ses encombrants.

Je commence à humer l’odeur de l’instant, à goûter aux quarante-huit heures à découvrir.

Installée dans ce café fadasse, dans une gare toute banale, le jus noir dans ma tasse est incroyablement bon, le brownie a la saveur du jour.

Dans ce lieu d’attente, ce café et ce gâteau ont un goût de douceur comme je l’aime.