Un peu d’aventure en République Centrafricaine (suite) par Alain MAUFINET

Bonjour,

Dans les années 2 000, mon nom d’auteur était : Alain Badirac.

Je vous offre un nouvel extrait de mon roman : « Les griffes du destin ».

Vous ne le trouverez pas chez JDH éditions.

  1. Le personnage principal est en République Centrafricaine.

                                                                  

Deuxième extrait.

« Le cerveau de Pierre était paralysé par les yeux jaune pâle des deux fauves. Un rugissement, et ce furent des voix d’enfants qui répondirent en écho. De l’ombre, venait de surgir une poignée de bambins. En découvrant l’étranger, ils sautèrent autour de lui, sans le quitter des yeux. Quelques signes de malnutrition étaient déjà visibles. Son regard oscilla entre les gamins rieurs et les fauves immobile. Un troisième congénère les avait rejoints. Un des enfants s’écarta, et heurta un grillage discret. Pierre se trouva ridicule, les animaux étaient dans un enclos. Il respira, observant les bambins qui bondissaient, et s’amusaient d’un rien. Obéissant sans doute à un ordre inaudible, la bande s’éclipsa comme elle était apparue. Elle s’évapora, absorbé par une ride du terrain. Il se retourna, il était de nouveau seul. Les lions ne le regardaient pas. Ils n’avaient pas bougé.

Pierre avait choisi de suivre l’allée. Une courbe s’annonçait. Une vaste et fière bâtisse en bois se déployait entre des parterres de fleurs. Il appela en rentrant sur la terrasse marquant l’entrée. De l’ombre apaisante, aucun son de voix ne lui répondit. Il traversa deux pièces spacieuses. Il croisa un piano noir sur sa gauche, un salon de cuir fauve sur sa droite et un bureau massif sans un seul dossier. Il avançait. Une pièce avait subi un saccage violent, et récent. Un amoncellement de meubles et d’objets brisés dénotait dans un tel univers. Il marcha sur du verre brisé. Il s’écarta. Il hésita, héla encore. Une voix féminine le fit sursauter. La voix accompagna un flot de rayons lumineux. Ils venaient de lui indiquer une autre terrasse, plus spacieuse que la précédente.

« Entrez cher inconnu, mais entrez donc ! »

Pierre pénétra sur une terrasse encadrée de fleurs odorantes. Dans un des larges fauteuils en osier, une jeune femme blonde lui souriait. Sur une table basse, blanche et noire, le thé était servi. Au milieu d’un tel monde inamical, il marqua son étonnement. Il n’eut pas le temps de le traduire.

« Je disais au revoir à ce domaine. Vous êtes de la ‘fondation’ ? Comment allez-vous nous évacuer ? Mais, vous n’avez pas d’armes ? Prenez donc un de ces rafraîchissements, tant que c’est encore possible. »

Pierre secouait la tête. Sa surprise se noyait dans un vague sourire. Il s’étira gauchement, en choisissant un fauteuil aux coussins généreux.

« Je suis un simple touriste. J’ai croisé des militaires en guenilles. Il y a eu des tirs, une femme est morte sur la route. Mon taxi m’a abandonné. J’ai continué à pied. J’ai croisé un groupe d’enfants… Et me voilà ! »

La jeune femme s’étouffa, une tarte aux fruits à la main. Elle pouffait sans tenter de donner le change. Sa chevelure tournoyait dans la pénombre.

« Jean-François, venez donc voir. Nous avons un touriste perdu dans une guerre civile ? Monsieur a égaré son taxi. Il se promène à pied sur vos terres. Dieu seul sait comment il a pu parvenir jusqu’à nous… »

 

Si le cœur vous en dit. Plus édité, plus diffusé, il m’en reste quelques exemplaires. Je vous les propose pour quelques euros.

 

Toutefois, pour mes derniers écrits, venez faire un tour chez mon éditeur : https://jdheditions.fr/team/alain-maufinet/