12 répliques cultes du cinéma français.

Dans la rubrique cinéma de l’ Édredon, après quelques articles sérieux, amoureux ou analytiques, une fois n’est pas coutume (mais ça risque de le devenir), voici  une douzaine de répliques cultes du cinéma français, capturées dans la catégorie honnie par les intellectuels et autres donneurs de récompenses et de trophées, à savoir : la comédie.

Je les affectionne particulièrement. Elles me font du bien. Elles me permettent de synthétiser une situation comme de me foutre gentiment de la gueule du monde (je sais, il faut pas, c’est pas bien ) et tout simplement, elles me font et me feront toujours rire. Nous sommes toutes et tous accompagnés dans notre quotidien par  « nos films »,  par « nos chansons » et par« nos livres ». Bien plus qu’un rire ou une larme, ces phrases, ces scènes, ces mélodies  qui nous touchent particulièrement en disent long sur nous et sur notre sensibilité pour un observateur attentif. Pour moi, elles sont aussi philosophie et citations. Proverbiales, même, pour certaines. Voici un petit bouquet de fin de printemps à destination des lecteurs de notre revue :

 

« Mais c’est pas possible ! T’as été fabriqué chez Pinder ou Bouglionne, toi ! » (Jean Gabin, Rue des prairies.)

« Quand on a la tête en beurre, faut pas s’approcher du four, mon gars. » (Lanvin, dans 3-0.)

« Salomon est juif ! » (De Funes, dans Rabbi Jacob.)

« Nous avons appelé cette opération  « oreilles du désert ».Parce que ça se passe dans le désert et que vous êtes nos oreilles ! Brillant, non ? » ( Nicolas Marié dans La folle histoire de Max et Léon).

« Fous affez du à l’ail ? » (Jean Lefèvre, Mais où est donc passée la Septième Compagnie ?)

« Ya pas d’hélice  hélas ! C’est là qu’est l’os ! » (De Funès et Bourvil dans La grande vadrouille.)

« Changer le monde ? Quelle drôle d’idée ! » (Dujardin dans OSS 117, Rio ne répond plus.)

« Ha ! Ils sont terribles ces fils d’évêques ! » (Bourvil, dans Le mur de l’atlantique.)

«  Je peux pas les arrêter, j’ai pas assez de menottes ! » (Coluche dans l’ Inspecteur la bavure. »

« On viole, on viole…pis on s’attache ! » (Jugnot dans Sans peur et sans reproches.)

« Prenez n’importe qui, un homme dans la foule, le plus anonyme possible. Celui que vous allez accueillir n’a aucune importance. C’est un prétexte. Ce qui compte, c’est que Milan morde à l’hameçon. Je peux vous dire précisément ce que vous allez chercher demain à l’aéroport, mon petit Perrache : un piège à cons. » ( Rochefort dans Le grand blond avec une chaussure noire.)

« J’dis pas que Louis était toujours très social, non, il avait l’esprit de droite. Quand tu parlais augmentation ou vacances, il sortait son flingue avant que t’aies fini, mais il nous a tout de même apporté à tous la sécurité. » (Madame Mado dans Les tontons flingueurs.)

Et pour faire treize à la douzaine, comme on dit à Cancale quand on sert les huîtres :

« Vous aimez tout ce qui est bon ? Et bien, c’est très mauvais » (La mère supérieure de l’hospice, dans La grande vadrouille.)

YLR, rédacteur en chef.