En réponse à la chronique d’Alain Maufinet sur les 84 marches.

Les 84 marches, c’est 84 étapes pour mener tout un bloc mondial à la dictature la plus sordide jamais connue. Ce livre traite de plusieurs problématiques de notre monde contemporain. De l’infantilisation des masses, du besoin des gouvernements de créer des « dangers » pour nous contraindre à plus de servitudes au principe de nous protéger, de la surmédiatisation, du problème de la densité mondiale et de la survie « écologique » de la planète, de la faiblesse de la démocratie et de son système, et de la lutte des classes pour l’essentiel. Mais, ce n’est pas tout, à ce que je viens de décrire, s’ajoute à des situations réelles d’oppressions, d’enfermements, d’émeutes, de bouleversement des valeurs sociales et familiales. Des références, dans ce livre il y en a beaucoup. 1984, bien évidemment, mais surtout les régimes soviétiques ou communistes, les dictatures fascistes des années 30, le jeu des nations, l’économie repensée, et les allusions à de grandes œuvres cinématographiques et littéraires sur la résistance et sur la dissidence sont présentes. Dans les faits comme dans le concept.

Il a déjà eu quelques lecteurs et quelques retours. Tous ont décrit le livre comme « flippant de réalisme », au point « de faire des courses pour remplir les placards » (je n’invente pas). Tous ont parlé « d’un écrit visionnaire », de « situations probables », et de la  dérive concrète des pouvoirs politiques.

L’histoire en elle-même est simple. Un homme, avec sa femme et un enfant en bas âge, se retrouvent prisonnier dans leur village, pris sous le joug d’une dictature sanglante et répressive. Comme la presque totalité des habitants d’Europe. Il y a des conflits armés un peu partout dans le monde et des blocs s’affrontent. Sans que les populations sachent réellement ce qu’il se passe. Les personnages du livre sont dans une survivance totale et tout comme dans les camps de la mort de jadis, leurs vies ne tiennent qu’à un fil. Ce père de famille devra faire des choix. Subir ou combattre, pour résumer. Un homme viendra à sa rencontre par accident et bouleversera la donne.

Attention, il s’agit d’une vraie histoire, avec de vrais personnages et un contexte historique et social complexe, mais réaliste. Vous aurez peur pour la mère et l’enfant, et dans  ce huis clos, dans ce récapitulatif sur un monde brisé en moins de 5 ans, vous vous y retrouverez. Je l’affirme. Sans peur.

Yoann Laurent-Rouault.