Bianca Bastiani.

Ballet obscène.

Je me retourne,

Tu te détournes,

Tu me bouscules

Et je recule.

La danse peut débuter.

Je voudrais hurler « Assez ! »

Tu mènes le bal.

Tu donnes le la de cette chorégraphie obscène.

Je ne suis qu’une marionnette étouffée par tes râles.

Je m’agenouille, tu me brutalises de tes mains malsaines.

« Ouvre la bouche, bébé ! »

Docile, je m’exécute sans broncher.

Je dois t’avaler, te boire jusqu’à la nausée.

Je ne suis qu’un pantin désarticulé.

Ta jouissance m’est souffrance.

Mes lèvres, réceptacle de ta souillure,

Pleurent l’amer de ta délivrance.

À tes yeux, je ne suis qu’une roulure.

Copyright Bianca Bastiani.