Ecrire c’est bien, dédicacer c’est mieux.

Bonjour,

Un auteur ne peut pas éviter de rencontrer le grand public. Il doit impérativement proposer, présenter, expliquer son écrit. Les salons, les librairies et les rayons culturels des grands magasins répondent à ses impératifs.

Tout d’abord, tout auteur ne peut présenter un ouvrage que s’il est convaincu qu’il peut offrir quelque chose, son expérience, une phase de vie unique, son expertise, une tranche d’aventure. La moindre hésitation est fatale.

Ensuite, l’auteur doit organiser sa prestation. Personne ne l’attend. Il lui faut prévoir des fiches explicatives, des supports etc.

Le jour venu, l’auteur doit s’attendre à affronter l’indifférence, les sourires de ceux qui s’excusent, des phrases qui peuvent le blesser, voire une légère hostilité.

« Désolé, je cherche une valeur sûre. »

« Je ne vous connais pas. »

« Je suis pressé, je n’ai pas le temps », mais l’auteur peut les voir rester une heure dans les rayons à consulter d’autres auteurs.

« Ce n’est pas mon style de lecture » phrase courante pour quelqu’un qui passe sans regarder, sans écouter. Chacun ses goûts, il faut l’accepter.

Heureusement, il y a ceux qui sont sympathiques, ouverts, mais qui n’achètent pas. Les plus gênants sont ceux qui adorent parler, s’écouter parler et qui vous racontent leur vie. Vous perdez du temps si vous restez poli.

Certains écoutent, félicitent, encouragent, vous citent en exemple à leurs enfants.

En conclusion de ce préambule, l’auteur doit s’attendre à proposer ses ouvrages à peu de monde. Il peut toujours rêver en regardant ceux qui sont en haut de l’affiche.

Un conseil : dédicacer n’est pas chose simple. Soit :

— vous vendez vos livres (achetés à l’éditeur) en sachant que le libraire ou le magasin vous prendra 15 à 30 pour cent de la vente.

— vous insistez pour n’avoir que 15 à 20 livres à vendre pour éviter les retours (ils vous seront facturés). Dans ce cadre, le libraire ou le magasin commande vos ouvrages si vous êtes à la Sodis par exemple (comme les auteurs de JDH éditions). Toutefois, vous risquez de vous heurter à des enseignes qui vous donneront des créneaux peu porteurs.  Elles préfèrent les auteurs recommandés par leur chaine ou les « gloires locales ».

— Vous allez dans les salons, souvent décevants.

— Vous fréquentez les bibliothèques, les associations, mais leurs publics achètent peu.

— vous tentez les foires ou les marchés. Il faut avoir la foi.

Un article de presse, une émission radio par exemple peut vous donner de la visibilité pour vendre mieux.

 Si vous cherchez :

— la rentabilité, je ne suis pas convaincu que vous puissiez l’atteindre.

— à vous faire plaisir, alors n’hésitez pas.

— à échanger avec le plus grand nombre, allez donc au-devant des passants et gardez le sourire s’ils ne vous écoutent pas.

En conclusion :

Pour terminer, lors de mes mauvaises ventes (manque de public, de punch…) je vais tourner à 8/10 ventes.

Lors d’une vente moyenne, je vais tourner à 15/ 22 ventes. Ma dernière dédicace au Cultura de Troyes (hélas! l’affluence était très moyenne. Neige et verglas dans l’Aube).

Lors d’une bonne vente, je suis à 25/32 ventes. En ces moments-là, je suis en grande forme et le public est nombreux.