Edito politique. Régionales. Abstention. Médias.

Edito politique. Régionales.

Encore une gifle, et cette fois-ci, il ne s’agit pas d’une tarte à la crème. La majorité présidentielle flirt avec les 10 % de voix au premier tour des régionales. Depuis 1958, date de la création de notre cinquième république, on n’avait jamais vu ça. Pire, dans certaines régions de France, il n’y aura pas de majorité aux commandes ! Cela nous promet de beaux lendemains. Gais, détendus, heureux… Encore un résultat probant de la politique de notre centre gauche mâtiné « je ne sais quoi » par la droite. Trop d’offres tuent l’offre. C’est connu. De Leclerc à Darty. On ne pratique plus le sport. Divers gauche, divers droit, divers centre, divers fachos, divers écolos… et merde !

La jeunesse du pays a répondu par son absence, et  je ne la comprends que trop. Monsieur L’abrutisseur des masses l’a dit lui-même à plusieurs reprises : avoir 20 ans en 2020, ce n’est pas heureux. Qu’attendaient donc d’eux ces pantins tricolores ? Rappelez-vous ce qu’ils nous ont fait vivre en nous ferrant dans cette dictature sanitaire absurde, gérée à la va-comme-je-te-pousse, égale aux meilleures planches d’Astérix quand les Romains en bout de queue gueulent «  pas si vite devant ! »  pendant que ceux qui sont en tête gueulent « poussez pas derrière ! »

Que voulez-vous que nos filles et nos fils pensent du système politique actuel ? On leur parle de démocratie, de liberté, d’égalité depuis leur plus tendre enfance et là, nous venons de les enfermer à la cave pendant plus d’une année.

Mais ce qui me tape sur le système, en dehors de cette déroute démocratique, c’est que le message de cette abstention record est détourné par des chroniqueurs et fins observateurs politiques, sortis en droite ligne du bottin parisien. Qui brament, sans l’élégance d’un cerf, mais tout aussi fort, que « si les électeurs n’ont pas pris le temps de sanctionner massivement le président avec leurs bulletins de vote, c’est qu’ils ne sont pas en colère. » « Du moins pas tant que ça. »  J’invite ces nantis « gros gras mous » à venir faire un petit sondage dans ma région, de villes en villages. Je les invite à rencontrer les gens, à découvrir cette masse sombre et laborieuse qui subit et cotise. Qui ne brille pas sur les plateaux ou dans les soirées parisiennes. Je les invite à se poser aux comptoirs des villages et à écouter les gens. Simplement écouter. Et à se taire pour une fois. Cela leur évitera peut-être de salir leurs propres patronymes en débitants autant de conneries.

La Méluche, La peine et Garovirus jouent à un jeu que nous connaissons trop bien pour l’avoir subit tant de fois : la prise d’otages. Manu à dit : « C’est moi ou les fachos ! » Moi c’est la peste, eux c’est le choléra. Choisissez ! C’est une scène de Top chef qui se joue et se rejoue aux heures de grande écoute depuis des années : l’un coupe les oignons et l’autre pleure. Mitterrand a favorisé la montée des extrêmes en son temps, pour mettre le bordel dans les rangs de la droite et rester pharaon de la gauche. Notre jeune banquier n’a rien inventé. Son gouvernement de circonstances non plus. Le produit est breveté depuis belle lurette par les castors juniors.

Sauf que les électeurs en ont assez.

Pour rejoindre Jean David Haddad, dans un article de cette revue datant d’aujourd’hui, « le déficit de confiance clairement exprimé conduira à la fin d’un système ». Lentement mais sûrement.

YLR.