Ta jeunesse, par P. Buffarot.

Je vois dans ta jeunesse tant de choses oubliées,

Des promesses sans fin, obscures et incertaines,

Tant d’espérances inouïes et de folles pensées,

Tournées vers l’avenir où l’espérance est reine.

 

Je prends dans ta jeunesse tout ce que tu sais oser,

Des envies aux espoirs, des cris aux idéaux,

La force de penser que tout est à rêver,

Tes révoltes, tes plaisirs, tes colères et tes mots.

 

Je sais que ta jeunesse n’est pas liée à la mienne,

Qu’elle n’est pas en dehors ou au-delà du monde,

Qu’elle ne concentre pas de douleur ou de peine,

Mais des trésors d’envie, éternelles secondes.

 

Je crois dans ta jeunesse car elle n’est pas écrite,

Elle vit puis se contracte, s’étouffe et resurgit,

Elle parle et nous atteint alors qu’elle n’est pas dite,

Nous assaille et s’impose, chuchote, enfin rugit.