Vincent Kaiser : Bonjour M. Ammar, vous avez un parcours vraiment unique, vous êtes le co-fondateur de « The Family », le CEO de « The Labyrinthe », quels conseils donneriez-vous aux personnes souhaitant se lancer dans l’entrepreneuriat ?
Oussama Ammar : De ne pas trop réfléchir. Une idée ne se pense pas, elle se réalise et c’est en la réalisant qu’on la construit. Ce qui est vrai dans l’art, la science et tous les domaines de l’esprit est d’autant plus vrai dans l’entrepreneuriat.
Vincent Kaiser : De très bons conseils, durant votre parcours dans « The Family » quel est le souvenir qui a été le plus enrichissant pour vous ?
Oussama Ammar : Très difficile d’en donner un seul mais plutôt une nature de souvenir : quand j’arrivais à faire changer la trajectoire d’un entrepreneur et lui permettre de réaliser son plein potentiel. Rien de plus enthousiasmant que d’aider quelqu’un à réaliser son potentiel.
Vincent Kaiser : Vous vous êtes lancé dans l’entrepreneuriat très tôt, pouvez-vous nous expliquez comment tout cela a commencé ?
Oussama Ammar : J’ai simplement réalisé un site internet pour un homme chez qui ma mère faisait des ménages. Très simplement j’ai compris que je pouvais gagner de l’argent avec mes compétences. Je n’avais pas conscience d’être entrepreneur à l’époque pour être honnête !
Vincent Kaiser : Vous êtes une personne médiatisée, pouvez-vous nous dire comment vous arrivez à concilier vie professionnelle et vie privée ?
Oussama Ammar : Je n’ai pas ce genre de pression médiatique. Ma célébrité est très professionnelle et personne ne vient dans ma vie privée. A mon plus grand bonheur.
Vincent Kaiser : Vous faites des conférences régulièrement, pouvez-vous nous raconter votre première conférence et les impressions que vous avez eues ?
Oussama Ammar : Ce fut une catastrophe. J’avais 20 ans et je suis littéralement tombé dans les pommes sur scène. Le stress, la lumière, l’angoisse de devoir parler en anglais. Tout ceci était de trop. Et puis, il faudra attendre mes 25 ans pour que je fasse une deuxième conférence dans un environnement plus petit, plus intime, plus convivial. Et petit à petit, j’ai pris goût à la chose.
Vincent Kaiser : Selon vous, quels sont les facteurs déterminants qui font qu’un entrepreneur va réussir ou échouer son projet ?
Oussama Ammar : Aucun. Si quelqu’un avait la moindre idée là-dessus qui soit autre chose que de l’ordre de l’anecdote, il serait l’homme le plus riche du monde. Et sans doute un homme, immensément dangereux.
Vincent Kaiser : Vous êtes très actif dans l’entrepreneuriat, pouvez-vous dire à nos lecteurs sur quels projets vous travaillez en ce moment ?
Oussama Ammar : Je travaille sur un hedge-fund crypto. Je crée un logiciel en intelligence artificielle qui repère des opportunités d’arbitrages et prend des décisions d’investissements. Un arbitrage c’est lorsqu’il y a une différence de prix sur le même actif entre deux lieux d’échanges par exemple le prix du bitcoin au Japon et aux US.
Vincent Kaiser : Être un bon entrepreneur passe également par le fait de savoir connecter avec les personnes et donc de se créer un réseau, pour vous quelles sont les clés pour se créer un réseau ?
Oussama Ammar : Aucune idée. J’ai jamais compris ce truc du réseau. Mon réseau ne vient que de l’admiration du public pour mon travail, je n’ai jamais été à l’aise en conférence, dîner ou cocktail.
Vincent Kaiser : Durant vos projets entrepreneuriaux, vous avez rencontré bon nombre de personnalités, quelle est celle qui vous a le plus impactée ?
Oussama Ammar : Paul Graham de très loin. Il est le fondateur de Y-Combinator et une source inépuisable de sagesse.
Vincent Kaiser : Avec « The Family », vous avez assisté à beaucoup de projets entrepreneurials, quels sont les éléments qu’il faut avoir pour convaincre des investisseurs ?
Oussama Ammar : Beaucoup de clients. Le reste c’est de l’artifice.