Interview de Thomas Andrieu :

Vincent Kaiser : Bonjour Thomas, pourrais-tu te présenter à nos lecteurs ?

Thomas Andrieu : Tout d’abord je tiens à te remercier pour ton intérêt. Au jour où j’écris ces mots, je suis à la veille de mes 19 ans. J’ai écrit mon premier ouvrage quand j’avais 15 ans, et j’ai été édité sur 3 livres à ce jour. En outre, j’ai ma propre société et je suis rédacteur et analyste indépendant pour plusieurs médias financiers (CoinTribune, Or.fr, TV Finance, Youtrading). J’ai développé depuis le début de mon adolescence une passion immodérée envers l’économie, la finance, et la recherche mathématique, technique, et statistique. Mon axe de recherche favori s’oriente autour des cycles de marché.

Vincent Kaiser : Très intéressant, un parcours unique, pourrais-tu nous raconter comment est née ta passion de l’économie ?

Thomas Andrieu : Je devais avoir 11 ans quand j’ai demandé à ma mère un livre d’économie. Par curiosité du monde, à cet âge où l’on commence à ouvrir les yeux sur soi-même, sous couvert de maturité par ailleurs. Le libraire fut étonné d’apprendre que ce livre serait pour moi. De là, j’ai découvert l’économie. J’ai enchainé les livres, les recherches, et le dévouement pour une certaine idée des sociétés humaines. Le monde m’a forgé au déterminisme, et j’en suis reconnaissant. En ce sens, je considère que le monde n’a de sens que par finalité, et que si nous disposons de toutes les informations qui dirigent les sociétés humaines, nous pouvons alors prévoir l’avenir avec une précision méprisée par la plupart des gens. Aussi, je suis convaincu que les hommes sont comme la Lumière. Ainsi, un individu considéré individuellement n’a pas de trajectoire absolument déterminée, et le libre arbitre doit toujours lui être laissé. Deuxièmement, lorsqu’on prend le comportement d’individus considérés collectivement, alors on s’aperçoit, partout et à toutes les époques, que les sociétés sont paradoxalement déterminées dans leur destinée. C’est exactement les mêmes mécaniques physiques qui régissent la dualité onde-corpuscule, à la base de la Lumière. Ma passion est originellement là.

Vincent Kaiser : Excellente explication, avec un CV si complet, quels sont tes nouveaux projets et où te voit tu dans quelques années ?

Thomas Andrieu : Je me vois libre. A ce jour, j’ai déjà le plaisir d’être rémunéré pour mes services. Je réalisé la quantité de travail qu’il me convient, selon mon inspiration, je choisi mes horaires et le lieu de travail. Vivre de sa passion est un bonheur indescriptible, dont le contentement qu’on en retire a quelque chose de beau, de dévoué et de sincère. Quand on a goûté à la Liberté, on l’aime pour l’éternité (et l’on finit par aimer l’éternité tout court). Comme disait Max Gallo, l’Histoire est toujours tragique et détestable pour ceux qui n’aiment pas la Liberté. En conséquence, je souhaites continuer mes études d’une part, et mes activités actuelles dans la finance et les médias d’autre part. J’aime l’ambiance des salles de marché tout comme le silence du bureau du chercheur et du théoricien, ou les comptes à rebours des plateaux TV. Travailler dans la finance et l’économie est pour moi un devoir, et j’espère en échange que je resterais toujours libre de mes initiatives.

Vincent Kaiser : Tu as fondé ta société, il y a un moment déjà, pourrais tu nous en dire plus sur les services que tu proposes ?

Thomas Andrieu : Fonder sa société à 17 ans (sous l’approbation exceptionnelle des Greffes) n’est pas chose facile. Mais je reconnais que créer sa société est toujours plus facile quand son père a déjà l’expérience en la matière. Quoiqu’il en est, ma société me permet aujourd’hui de vivre de mes travaux. Mon principal service est la rédaction d’analyses et d’articles pour divers médias financiers. Ensuite, je propose aussi des documents numériques ou physiques sur mon site andrieuthomas.com. Enfin, je fournis également des conférences, ou encore des travaux d’analyse à la demande (de la part de fonds, de banques). Pour l’heure, ma scolarité m’empêche de développer rapidement ma société. J’espère que le développement de ma société pourra se réaliser à la fin de mes études, et créer ainsi une activité plus large.

Vincent Kaiser : Comment fais-tu pour t’organiser entre tes activités, tes cours et ta vie personnelle ?

Thomas Andrieu : L’idée de vivre au jour le jour me hante. La peur de l’imprévisible est malheureusement une partie de moi. J’aime ce qui est ponctuel, et idéalement planifié le plus tôt possible. Mes « vacances » et mes week-ends sont dédiés à l’écriture. Cependant, ma priorité reste la réussite scolaire et l’obtention des diplômes absolument nécessaires aux métiers de la finance. Mais je dois le confesser, j’ai peu de loisirs. Un peu de golf de temps en temps, mais jamais de grande fêtes, presque jamais d’alcool ou de soirées débridées. Et puis pour avoir la prétention d’écrire, il faut lire, beaucoup. J’emporte toujours mon ordinateur avec moi, surtout pendant les vacances. L’écriture fait partie de moi, et l’idée d’arrêter de penser, ne serait-ce qu’un moment, est terriblement désagréable à mon esprit. Mon loisir c’est mon travail, et l’idée m’est intime que je vis pour travailler.

Vincent Kaiser : Intéressant, aurais-tu des recommandations à faire à nos lecteurs qui souhaitent apprendre l’économie ?

Thomas Andrieu : Un menuiser à besoin de bois pour travailler. Un boulanger à besoin de farine pour travailler. Un économiste a besoin de données et de statistiques pour travailler. L’économie est une chose assez récente dans l’Histoire. Il y a l’économie politique, marquée par l’idéologie permanente et les bouffées délirantes des politiques. Et puis il y a l’économie comme science, la vraie. Evidemment, l’idéologie doit toujours avoir sa part dans les réflexions des économistes. Mais ce que je recommande d’abord c’est l’étude de l’économie scientifique, qui utilise le maximum de données pour comprendre le comportement des hommes et des sociétés, sans apriori. Par exemple, de grandes avancées mathématiques comme les fractales, sont issues en grande partie de la recherche en finance. En d’autres termes, l’économie est une science, qui nécessite de la rigueur et un effort permanent de compréhension. Les premiers économistes disaient que la véritable richesse était l’agriculture, et ce fut vrai à leur époque (80 % de l’économie était basée sur l’agriculture). Aujourd’hui, les mêmes économistes vous diront que la richesse est dans l’innovation et les services de pointe. L’économie est une chose complexe, où il existe plutôt des réalités mathématiques que des réalités factuelles. La littérature est la principale porte d’accès à ce monde. Lisez, tout est écrit.

Vincent Kaiser : Si nos lecteurs souhaitent échanger avec toi, est-ce possible ?

Thomas Andrieu : Bien sûr, je reste à disposition sur la rubrique contact de mon site andrieuthomas.com. J’ai toujours un grand plaisir à échanger avec des lecteurs qui encouragent ou critiquent. Sans cela, je n’aurais rien fait. Je ne songe jamais à écrire sans être décrié. Merci à toi mon très cher Vincent pour cet échange.