Bonjour,
« Chaque année, du mois de juin jusqu’à la fin de l’été, la rentrée littéraire est l’occasion de découvrir de nouveaux talents et de se plonger dans des histoires passionnantes. Celle de 2023 ne fera pas exception, avec une sélection de romans prometteurs qui promettent de captiver les lecteurs. »
Voilà ce que l’on peut lire ici et là.
Les quelque 650 nouveautés promises (moins que d’habitude) sont en tête de gondole, avec parfois des étiquettes qui vantent les mérites de tels ou tels romans. On parle de coups de cœur et on promet des extraits soigneusement sélectionnés par les éditeurs ou les auteurs eux-mêmes. Les « sans grade », les « petits artisans » comme moi, ne bénéficient que de petites places dans l’ombre voire d’aucune place. C’est ainsi. Je n’en éprouve aucun ressentiment. Je ne suis pas de ceux qui critiquent pour se faire une place au soleil.
Alors, quand une dédicace m’en donne la possibilité, je picore ici et là. Je suis souvent déçu et les rentrées littéraires ne m’impressionnent plus. D’abord, je sais que de nombreux auteurs vont rapidement disparaitre, par manque de public ou pire de qualité. Ensuite, car le jour où l’on vous remarque pour vous propulser en haut de l’affiche, vous vous devez de vendre pour exister.
Par contre, je reste admirateur de ceux ou de celles qui créent un univers qui captivent le plus grand nombre. Surtout quand ils ne sont pas connus comme journalistes, influenceurs, politiques, etc.
J’affirme que j’ai souvent trouvé de bons auteurs en dehors des circuits classiques et des tapages des médias ou des libraires (qui pour beaucoup ne lisent pas grand-chose). Écrire est affaire de passion, de contact avec ceux qui veulent bien vous écouter, vous découvrir, voire suivre vos écrits. Ne lire « qu’Intel » comme je l’entends parfois me fait sourire.
Je m’amuse toujours en posant la même question aux libraires et responsables littéraires qui me reçoivent pour une dédicace :
— Avez-vous lu ou au moins parcouru un de mes livres ?
La réponse est toujours négative. On ose parfois me dire : « pas le temps ».
— Un jour, j’ai interrogé un libraire sur un roman connu qui portait une étiquette : « pépite du libraire ».
Il n’a pas su me répondre.
En conclusion, lisez et prenez des risques dans vos choix. Les agents littéraires font de la promotion, ils ne lisent pas vraiment, mais demandent un peu d’argent à l’auteur (J’en sais quelque chose pour avoir été approché, disons une base de départ minimum de 1 ou 2 000 euros.) Méfiez-vous de ceux qui mettent des livres en première ligne, comme un produit.
Un dernier point, n’hésitez pas à faire un retour argumenté (aussi petit soit-il) à l’auteur, mais en privé s’il n’est pas connu, par politesse.
Si vous avez un peu de temps, découvrez mes écrits :