La République est morte ! Vive la France ! – Par Thomas Andrieu.

Mesdames, Messieurs,

« Soyons terribles pour dispenser le peuple de l’être »

– François Danton (1759-1794).

Voilà en une phrase la doctrine du gouvernement, qui pratique une politique de stigmatisation, de différenciation de la population, reniant égalité, responsabilité, et liberté. Le gouvernement applique, contrairement à la très large majorité des pays étrangers, une politique terriblement contraignante pour l’individu. Ce jour, la République ouvre son tombeau.

Il y a seulement 3 ans, ni vous, ni moi, imaginions un seul instant qu’un gouvernement puisse décider arbitrairement de confiner, c’est-à-dire de porter lourdement atteinte à la liberté morale et physique, et encore moins que le gouvernement bafouerait la responsabilité même des individus. L’État, tel l’Église au moyen-Age, a remplacé Dieu !

J’ai 17 ans, en bonne santé, sans vaccin pour l’heure…

  1. Me concernant, ma probabilité de mourir du COVID est statistiquement proche de 0% (le taux de létalité est de 0,002% d’après le CDC pour les 0-17 ans).
  2. Concernant autrui, ma probabilité de transmettre le virus est probablement plus élevée que la plupart de la population. Mais la probabilité que je contamine une personne quelconque est de 75% (60% de protection virale avec un vaccin concernant 60% de la population). Le taux de létalité hors vaccin approche des 2%. Avec vaccin, si cette personne est fragile, et responsable, sa probabilité de faire une forme grave est de 5%.

Je crains qu’il ne faut pas un niveau très élevé en mathématiques pour comprendre que la probabilité qu’un non-vacciné cause la mort d’une personne donnée à la mi-2021 est proche de 0,75% (moins de 0,075% en considérant la probabilité statistique d’être contaminé), sans considération d’âge et de santé. Balance bénéfices/risques posée, je considère qu’il vaut mieux des individus responsables, libres et égaux ; plutôt qu’irresponsables, aveuglés par la peur et la haine de ceux qui ne suivent pas la même ligne. Libre à chacun de se faire vacciner, simplement libre de choisir responsablement son cas individuel, respectant toujours un peu plus la liberté d’autrui envers son corps.

Alors oui ! Mesdames, messieurs, on ne parle pas ici de vaccin, ni de sauver des vies individuelles, mais bien de sauver la vie de la nation. Il s’agit de sauver les principes de la République. Il y a malheureusement ces périodes dans l’Histoire où le peuple est sommé de justifier le moindre déplacement, la moindre pensée, la moindre entreprise, et par dessus tout, de se soumettre à l’État jusqu’à la plus totale dévotion, du corps et de l’esprit.

Le gouvernement se défile juridiquement, préférant pénaliser à outrance la responsabilité individuelle, plutôt que d’engager sa responsabilité collective qui est à l’encontre de textes fondamentaux (article 16-1 du code civil, article 55 de la constitution…). Encore une fois, l’État a monopolisé l’intérêt général pour en faire un intérêt public. Si Benjamin Francklin voyait à quel point la sécurité a renié la liberté, si Tocqueville voyait à quel point l’État a remplacé Dieu, si Hayek voyait à quel point les gouvernements monopolisent la moindre décision économique, il y aurait une révolution avant demain matin.

La République va affronter près de deux décennies de déficits perpétuels ; autant de souffrance et de colère éternelle des oubliés de la République. La République a enclenché un revirement idéologique nouveau et puissant, celui du pouvoir à outrance, concentrant la moindre décision à l’exécutif. La République n’a plus de marge de manœuvre. La République est décalée de ses principes fondamentaux du siècle dernier. Oui, Mesdames, Messieurs, la République va mourir !

Plus qu’un vaccin, plus que des milliers de vies, il s’agit de l’avenir long du pays : de sa capacité à générer sa propre destinée, indépendamment de décisions centralisées et politiques, qui deviendront inévitablement un jour, source de chaos. De grâce, relisez l’Histoire de la Démocratie et de l’Économie.

 

Une pensée sincère à tous les hommes morts pour la Liberté.

N’oubliant jamais que la nation prime sur la République.

Rappelant toujours que l’individu fait d’abord le collectif.

 

Thomas ANDRIEU. Écrivain et rédacteur économique et financier.

Auteur de « La liberté assassinée ! »