La ville bleue

Le jour est né sous tes paupières

Où j’ai pu voir tous les reflets

De la ville bleue éphémère

Qui n’a ni saison ni regret

Un enfant voit son bleu puissant

Se perdre si haut dans les cieux

Et se noyer dans l’océan

Provoquant les astres et les dieux

 

Le jour sans arrêt triomphe

Éclatant de bleu de lumière

La nuit sans cesse renonce

A descendre embrasser la terre

 

La ville aux lignes monochromes

Défie un horizon bien terne

Transcende les femmes et les hommes

L’immense espoir qui les gouverne

 

Les toits sans ombre sont des iles

Offrent refuge aux papillons

Leurs battements d’ailes inutiles

Forment comme un grand tourbillon

 

La cité saphir étincelle

Sous un feu glacial et brûlant

Fière de ses arbres intemporels

Et de leurs branches de diamant

 

Le jour est né sous tes paupières

Où j’ai pu voir tous les reflets

De la ville bleue éphémère

Celle qui ne s’éteindra jamais.

 

© Philippe Buffarot