Un article très court pour expliquer quelque chose d’important et de très facile à comprendre.
Même si les éditeurs font attention à ce qu’ils publient, pour ne pas être attaqués (diffamation, atteinte à l’image, appels à l’insurrection, etc), ils demeurent plus libres que les organes de presse, du moins que les gros organes de presse.
Pourquoi? Tout simplement car la presse vit largement des subventions publiques, ce qui n’est pas le cas des sociétés d’édition qui, certes parfois arrivent à avoir des subventions sur des thématiques bien spécifiques (par exemple les traductions et importations en Europe de fictions uniquement), mais qui vivent, comme toute entreprise, de leurs ventes aux libraires et aux auteurs, voire parfois de la cession de contrats.
A partir de là, il est évident que le fait de moins dépendre de l’argent public fait que la parole dépend moins de celle de ceux qui accordent ces subventions.
Voilà pourquoi le métier d’éditeur permet encore une relative liberté dans les choix éditoriaux…
Jean-David Haddad
