Les lecteurs en parlent : La couleur des âmes blanches.

DANGOISSE ARNAUD Je vous invite à découvrir cette très belle histoire. Cela raconte le parcours de deux enfants natifs du Vietnam et adoptés par des familles françaises. L’une va développer des facultés inouïes pour devenir championne de tennis et l’autre est très attiré par New York. Ils vont finir par se rencontrer, un sentiment va naitre entre eux mais les choses ne sont pas si simples qu’elles en ont l’air.
Bon, c’est sûr, l’histoire est très belle, pleine d’humanité, de bienveillance et elle réveille en nous des sentiments de fraternité et de respect. Mais l’écriture l’est encore davantage : elle est magnifique.
Je suis d’abord rentré dans ce livre par cette couverture, chic, sobre et élégante, à vrai dire exactement à l’image de ce roman. Cette couverture m’attirait et me faisait pressentir des choses. Je dois dire que je n’ai pas été déçu, au contraire.
Dès le début du livre, il y a une scène où l’auteur décrit un paysage sous la pluie. Je ne résiste pas au désir de vous en livrer un extrait : « …C’est un déluge. Une symphonie de gouttes sans fin. Une partition jouée et rejouée à l’envi. A l’évidence, les moteurs de recherche disaient vrai : la saison humide dans cette région du Vietnam commence bien au mois de mai. Le ciel se moque éperdument de la terre saturée. Il déverse en continu l’eau emmagasinée depuis des mois. Il n’a que faire des imprudents qui empruntent ces routes. Devenues mares géantes. Pour la première fois de sa vie, Dimitri concrétise le sens du mot « mousson ». Subir une telle pluie est une première, qu’il n’est pas près d’oublier. L’eau ruisselle le long de sa nuque, sur ses mains, ses chevilles nues… Enfin, le rythme de la pluie ralentit. Puis ralentit encore. Sa musique devient plus douce, comme des petites notes jouées par intermittence…. »
En commençant ma lecture, je suis tout de suite happé par cette « symphonie » de mots qui s’enchainent avec délicatesse, avec bonheur, sans trop en faire, juste ce qu’il faut, chacun jouant sa partition avec subtilité, tout en harmonie. Oui, c’est cela, c’est harmonieux. Et puis c’est beau, c’est touchant, c’est émouvant parfois. Les chapitres s’enchainent avec fluidité, on se laisse porter par la musique, c’est comme avec du Mozart, tout en finesse. Tout y est précieux, on n’en perd pas une lettre, on se dit qu’on est chanceux d’avoir reçu ce cadeau. Car c’est un vrai cadeau. Et un merveilleux message. Qui nous fait aimer encore plus la littérature.
Philippe Buffarot, une belle découverte et un auteur à suivre assurément.