Littérature, musique et poésie.

Littérature, musique et poésie.

Je considère la littérature, la musique et la poésie comme intimement liés. Dans mon processus d’écriture, j’utilise les trois.

En effet, dans mon témoignage « Cendrillon du trottoir » ou Le destin d’une Cendrillon dans l’enfer du sadomasochisme https://jdheditions.fr/produit/cendrillon-du-trottoir/ vous trouverez une playlist musicale https://youtube.com/playlist?list=PLLHvlk593BpREPTjktvM3teSrHfsXZHFp d’artistes français à texte tels que Thiefaine, Saez, Brassens, Balavoine, Johnny et bien d’autres… Chaque chapitre de mon roman s’ouvre sur un extrait de chanson qui colle à l’histoire. Nous ne sommes que deux auteures chez JDH éditions a avoir adopté ce procédé, Maryssa Rachel pour « J’ai tangué sur ma vie » https://jdheditions.fr/produit/jai-tangue-sur-ma-vie/ (je vous recommande vivement ce livre) et moi-même.

Vous trouverez aussi en annexe une dizaine de poèmes car j’estimais nécessaire d’adoucir l’âpreté de mon récit par de la poésie. Je vous en reproduis un ici :

Filles de la terre

Je suis fille des poètes maudits,
Enivrée des Chants de Maldoror
Si mes larmes ont goût de paradis,
Mon enfer, d’être en mal d’aurore.

Je suis fille des fées de légendes.
Je sais les prodiges, les sortilèges.
Ma magie, que Morgane l’entende !
De mes incantations, voici le florilège.

Je suis fille des orages et des tempêtes,
Portée par le vent et le nuage.
Magicienne, je sais les formules secrètes
Pour libérer du ciel foudre et rage.

Je suis fille des ténèbres, prisonnière,
Rongée par le Mal qui m’avale.
Possédée par le démon, sorcière,
Je joue de mon charme fatal.

Je suis fille, mère des débuts de la terre ;
J’enfante dans la douleur, en enfer.
Ève, femme du monde originel.
Aux ordres de l’éternel, je suis rebelle.

Je suis fille de la vie et de l’amour.
Mes lèvres s’entrouvrent telle la rose,
Fleur éclose sous les rais de l’astre du jour ;
Un baiser de miel, je dépose.

Je suis fille des hommes et de Dieu,
Sainte Marie, mère du Prophète.
Les larmes coulent de mes yeux ;
Ils crucifient mon fils et font la fête.

Je suis fille du peuple et du  péché ;
Marie-Madeleine en pleurs.
Me jeter des pierres, Jésus les empêchait ;
Ceux qui me jugent sont de grands pécheurs.

Je suis fille de la colère et de la guerre,
Jeanne d’Arc, main vengeresse de la France.
Je n’aurais jamais le bonheur d’être mère,
Brûlée vive, à peine sortie de l’enfance !

Que tu sois ombre ou lumière,
Ange ou diablesse, princesse ou catin,
Fille d’Éros ou de Sapho, reste fière !
Nous sommes sœurs, même combat, même destin

Je te dédie mes poésies, toi ma sœur
Que l’on oppresse dans ces pays où « Femme »
Rime avec persécutions et horreur,
Toi dont on mutile le corps et l’âme.

De par le monde, de par les temps,
On te bâillonne, on te méprise,
On te bat et on te viole ; on prétend
Que le Diable étend sur toi son emprise.

Combien de guérisseuses se consumèrent
Sur les bûchers de l’inquisition ?
Pourtant tu es la vie, la mère.
Me battre pour toi, telle est ma mission.

 

Bianca Bastiani.