Pauvre petit prince.

Bonjour,

Pauvre petit prince.

Ici et là dans les rayons des libraires ou des centres culturels, vous trouverez toujours les mémoires, les conseils, les confidences d’un homme politique, d’un dirigeant, voire d’une épouse d’homme politique, de sportif, d’acteur, de chanteur que sais-je encore. À vous de choisir, de découvrir.

Pour ma part, j’ai régulièrement été déçu en les consultant, mais ce n’est pas grave.

Un jour, débutant sur les réseaux dits sociaux j’ai osé critiquer le fond et la forme d’une auteure, écrivaine (comme bon vous semble) à la mode les réactions furent étonnantes, ridicules, mais souvent belliqueuses. Alors je me suis promis d’éviter. Après tout, la polémique ne peut servir que quelqu’un qui a besoin de l’agiter pour relancer sa carrière, voire pour faire parler de lui. Pour ma part, comme beaucoup je ne suis qu’un petit écrivaillon qui espère faire passer un bon moment à ceux qui veulent bien le lire. Si demain, les lauriers surgissent, alors je pourrais me permettre.

Aujourd’hui, je n’entends plus parler que d’un livre qui enflamme la critique, déchaîne les passions et envahit les écrans et les organes de promotions. Je ne doute pas de votre désir de partager les moments les plus intimes d’un prince qui n’a pas eu de chance. Bon quand je regarde son train de vie passé et actuel, je ne suis plus convaincu que « pauvre » lui convienne.

Si vous souhaitez vous évader entre les pénuries, les augmentations de la vie, les épidémies, les vaccins et les conflits, je vous propose de choisir un bon canapé, une bonne couette et de vous plonger dans un de mes derniers romans. Vous pouvez même lire le livre de ce prince incompris avant un des miens, ou après. Je ne suis pas sectaire.

Si vous pensez que je vous conseille de comparer, vous faites erreur, loin de moi cette pensée. Point de compétition, point de modération. Un jour, avec mes ventes de livres, je pourrais peut-être m’offrir un des stylos plume qui servira au prince pour dédicacer son œuvre. Si je peux vous rassurer, ce n’est pas mon intention. En conclusion, je pensais, très modestement, utiliser un tout petit peu de son image pour parler de mes écrits.

Alors, soyez « bon prince ».