Professeur de liberté…

Dans ma newsletter mensuelle, ayant eu marre de signer toujours de la même manière, cette expression m’est venue en tête : « professeur de liberté ». Elle peut choquer. Elle peut outrer. Je l’assume pourtant. Mais je dois une explication à nos lecteurs et nos auteurs.

Je suis professeur, j’enseigne encore, à temps partiel, au lycée.

Je constate et je déplore que la manière d’enseigner les programmes laisse de moins en moins de place à la formation de l’esprit critique des élèves. Je prends un exemple : autrefois, il y avait dans les programmes une présentation des thèses écologistes et des thèses des climatosceptiques. Ce qui permettait aux jeunes de se faire leur propre idée. Dans les nouveaux programmes : fini! Tout est basé sur la nécessaire action de l’Etat… Eh bien moi j’ouvre le débat, je passe 10 minutes à présenter les thèses qui autrefois faisaient une semaine du programme, et je fais réfléchir les élèves. Je professe la liberté de penser.

Avec JDH EDITIONS, nous voulons aussi professer cette liberté. La liberté ne s’enseigne pas mais elle se professe au sens large du terme.

Définition du mot professer : « déclarer hautement avec croyance ».  En cela j’estime professer la liberté.

Nous professons la liberté littéraire, artistique, de pensée, et bien sur la liberté économique, sociale, de moeurs, puisque JDH Editions devient le repaire des auteurs libéraux… et libertaires! Jacques Garello, Simone Wapler, Thomas Andrieu, Yoann Laurent-Rouault, Sir Sami Rliton, etc.

Mais la France étant devenue 34ème au rang des libertés d’expression, nous devons de plus en plus nous restreindre dans nos propos. D’où le fait que cette noble revue littéraire ait repris un chemin plus littéraire et moins blogueur. Se restreindre dans la liberté d’expression est important car il s’agit de respecter le droit. Pour ne pas finir au tribunal ou en prison, et donc être privé de ce qu’il reste possible comme liberté. Il y a évidemment des manières de contourner, de dire, d’écrire des choses sans être hors la loi. Cela aussi est important et c’est à connaitre. Enfin, que ce soit ici ou ailleurs quand on estime qu’on n’a plus assez de liberté, on peut toujours changer de pays, surtout dans une société mondialiste. J’ai souhaité publier un collectif de gens qui sont partis vivre ailleurs ou qui souhaitent le faire. Ce sera probablement pour 2023, en attendant que je publie bientôt un collectif de femmes libres qui va vous surprendre… En cela je professe la liberté… Et continuerai à le faire, ici ou ailleurs, que notre pays soit classé 34ème ou 50ème…

Jean-David Haddad