CINEMA – Les ravages du confinement, c’est d’actualité!

Que le confinement soit imposé autoritairement, dictatorialement, ou qu’il soit imposé par la nature, par la géographie, et par une combinaison entre nature et géographie, les résultats sont les mêmes! Rester enfermé n’est pas le propre de l’Homme.

Pour s’en convaincre, il suffit de visionner cet incroyable film qu’est « The Lightouse », film de 2019, réalisé dans un Noir et Blanc typé années 50, et en image carrée 1.19/1, soit le format utilisé il y a un siècle. Un format qui emprisonne l’image et met bien en relief le sentiment d’oppression lié au confinement. Un film qui met en scène deux acteurs qui sont allés au bout d’eux-mêmes, Harvey Keitel, qui à 81 ans, livre une performance époustouflante, et Robert Pattinson, qui s’enfonce dans des rôles de plus en plus « jusqu’au boutistes ».

« The Lighthouse » retrace l’histoire de deux gardiens de phare sur une île totalement isolée de Nouvelle Angleterre, qui sont confinés dans leur phare par le déchainement des éléments (tempête, vagues, averses). La folie les guette, l’alcool est leur seul allié, et de crises de délirium tremens en crises de paranoïa, c’est une véritable descente aux enfers jusqu’à un final remarquable quasi-horrifique. De monologues shaekspiriens en dialogues crus, ce film est en tous points remarquable…

Un beau clin d’oeil à « Master and Servant » de Losey, également.

A réserver à un public averti. Dans la collection Magnitudes, on serait sur du Magnitude 9, car ça secoue!!!

Atmosphere So Thick You'll Choke: Robert Eggers' The Lighthouse – Riot  Material

JD HADDAD