L’étreinte d’une flamme

Elle est ma flamme.

Feu et lumière se maintiennent dans un jeu d’équilibriste où le feu me consume ou me réchauffe, la lumière m’aveugle ou m’éclaire.

Elle est ma flamme.

Trop proche, le mariage du feu et de la lumière est déflagration : sa brillance m’éblouit et m’empêche de voir ; le feu me brûle et m’embrase.

Trop loin, ses couleurs négligent leur éclat. La fièvre de sa présence oublie de m’envelopper. J’ai froid

Elle est ma flamme.

Elle décide de sa danse avec moi.

Elle décide de nos pas ensemble.

Elle m’indique le chemin.

Accordées toutes les deux, elle peut alors s’approcher de moi, blottir sa tête dans le creux de mon cou, relâcher dans mes bras le poids de sa retenue. Mon amour peut enfin l’enlacer, ma tendresse caresser ses cheveux, mon cœur niché dans son cou qui m’accueille.

Nos corps confiants, apaisés dans notre étreinte, connaissent cette chaleur douce d’une lumière tamisée.